Agir, expérimenter en lien étroit avec le territoire – La Colo du Cagie – Juzet d’Izault 15 octobre

« La Colo du Cagire » ce samedi 15 octobre à Juzet d’Izault –  Ou le pouvoir d’agir et d’expérimenter  en lien étroit avec le territoire!

Il manque encore quelques milliers d’Euros pour l’achat de l’ancienne colonie.

Le projet est géant à l’image de la dimension des lieux. La beauté du site autant que le potentiel des bâtiments risquaient de capter l’appétit de quelques promoteurs de projets désincarné à vocation spéculative, décalé par rapport au village et ses habitants. Avec le soutien de la municipalité, c’est un collectif de compétences et d’exigences au plan éthique qui se projette sur cette jachère immobilière. Après une visite du site par les personnes venues à l’assemblée, il y a eu le rappel du projet suivi d’échanges qui se sont prolongés au cours d’un repas partagé. Au-delà des projections, le point clef des échanges du jour fut l’achat du site.

« La colo du Cagire » lance un appel aux fonds pour finaliser l’achat du site. L’association est aidée en cela par le cabinet «  Coréalise ». La promesse d’achat a eu lieu le 3 août dernier pour 193000E, la vente se faisant en décembre. Les apports personnels atteignent 140000E avec droit de reprise sur dix ans. Les promesses d’apport autorisent l’espoir d’atteindre le montant pour le jour de la vente. Les adhésions et les cotisations solidaires contribuent également à l’effort collectif.

La singularité du projet réside dans l’ambition qui conjugue en même temps des aspirations environnementales ainsi que celui d’une mutualisation de compétences, dans ce qui pourrait sembler  un laboratoire d’expérimentation avec l’altitude d’une grande exigence au plan éthique

Echange en aparté avec quelques acteurs du projet

Lucie : « La colo a vocation à être un lieu de pluriactivités, avec des artisans, des ateliers, des bureaux partagés, des lieux aussi d’activité culturelle avec de l’évènementiel. Le lieu pourra accueillir plusieurs structures du secteur associatif, des intervenants culturels professionnels ou amateurs. Le lien entre ces projets est la participation à la vie du lieu considérant la dimension collective du projet. L’aspect écologique, environnemental et social sont dans le corps du projet ».

Alison : « Mon inclusion dans le projet sera dans la pratique de mon métier d’architecte. Je fais un peu d’habitat, mais aussi des marchés publics, en ce moment ce sont des réhabilitations du gymnase de Salies du Salat et prochainement les futurs bureaux du PNR à Aspet, la petite vitrine au fond de la Place de la République à Aspet. Ma spécificité, c’est l’éco-construction, utiliser les matériaux naturels, traditionnels, revenir au basique, la terre, le bois, la pierre. On construit aussi en chanvre et en paille pour les innovations ».

Cilia : après avoir parcouru la France  elle est captée par l’attraction de la force du projet, dans ces fondements  « Il faut se réapproprier nos modes de vie, valoriser sa propre culture et accéder à celle des autres », « « Il faut refouler toute forme de domination, nous voulons déceler et questionner les processus qui engendrent toutes formes de domination pour qu’ensemble nous apprenions à les corriger ». « Il faut sur la base de l’Economie sociale et solidaire privilégier les personnes aux intérêts économiques ».

Après les expériences médiatisée des lieux emblématiques comme le Larzac, la coopérative horlogère LIP autrefois et plus récemment la réhabilitation de Notre Dame des Landes, il s’est inscrit en profondeur de nouvelles générations de créateurs une véritable culture de la résilience économique et culturelle, en divergence d’avec le  gigantisme techno-structurel, donner une seconde vie à ce qui existe déjà. Le projet de la Colo du Cagire est fait de cette substance ? Nous le verrons bientôt !

 

 

 

 

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