Barbazan : Lowbrow, surréalisme pop au casino avec Berhart

Berhart avec à sa gauche MP Rouède(administrative au casino), et à sa droite Sandrine Michel, responsable culturelle au casion.

Samedi 6 août au casino, avait lieu le vernissage de nombreuses œuvres de Berhart. Précurseur en France du Pop Art, il serait le seul, toujours en France à réaliser de telles œuvres.

Né en 1956, Bernard Berhart Claderes est un autodidacte. II n’a jamais pris de cours de dessin et n’a aucune formation artistique. Juste une envie de s’essayer à toutes les techniques et toutes les matières. Très tôt, il a su dessiner et peindre. Sa philosophie, se confronter aux problèmes et les résoudre dans l’action et s’il s’est toujours formé sur le tas, sans aucune aide, cette liberté lui a permis de pratiquer toutes les techniques, toutes les matières et tous les supports pour exprimer ses idées et sa créativité.

Du Street art à la pub en passant par une galerie d’art

À la fin des années 80, il passe de la rue et du Street art à la bande dessinée et l’édition de fanzine. Il travaille dans la publicité, le marketing et la communication. Il ouvre une galerie d’art en 2005, fonde une maison d’édition de livres numériques avant de finalement se (re)mettre au dessin en 2012.

Sans dieux ni maîtres, nourri de Pop et de Street Culture, il ne se connaît pas d’influences particulières bien qu’il joue dans plusieurs cours : dessin contemporain, pop art, pop surréalisme, symbolisme, cartoon, outsider, lowbrow art, art brut, art singulier, etc. Ce qui fait de ses œuvres une production artistique très personnelle et particulièrement riche.

Ses grands dessins noir et blanc à la composition complexe, détournent les références et les œuvres classiques autant que l’imagerie et les symboles de la pop-culture. Riches de messages et de clés, d’idées et de concepts, de références politiques, religieuses, mystiques, ésotériques, alchimiques, ses dessins offrent une nouvelle compréhension ou posent de nouvelles questions. Ensemble, ils constituent un portrait global de notre monde et racontent gaiement une histoire terrible.

Si leur titre est un premier indice, c’est en se plongeant en eux qu’on cherchera à les déchiffrer et à se faire sa propre idée sur les buts de l’artiste. De ce fait, un nouveau nom s’impose pour ce travail unique, Pop-Symbolisme.

Beaucoup d’influences américaines

Aujourd’hui, c’est sur l’ordinateur qu’il exprime au mieux ses aspirations artistiques sous influences, vous l’aurez compris, pop et street culture. Ses œuvres, enrichies d’une multitude de détails symboliques, politiques et mystiques, se rapprochent des compositions de Todd Schorr, maître du pop surréalisme.

L’influence d’artistes comme Robert Williams et Ron English, se retrouve au cœur de ses paysages dépouillés où créatures fantastiques et monstres mythologiques se mêlent encore et toujours aux icônes médiatiques et aux symboles populaires de notre société contemporaine lors de saynètes insensées à l’humour noir et piquant.

Hors des réseaux de l’art d’état convenu, consensuel et vide, Berhart a choisi de donner du sens à un travail libre et sans concessions. Virtuose du dessin numérique et à l’avant-garde du Pop Art, il construit une œuvre critique et décomplexée, ouverte sur le XXIème siècle et le monde, une version originelle du lowbrow actuel.

Exposition à voir jusqu’à la fin août au casino. Entrée gratuite. Contact : 05 62 00 70 60.

 

 

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