Samedi 6 août, fête de la transfiguration de Jésus, s’est déroulé comme chaque année le pèlerinage au Pic Saillant, pointe la plus visible du massif du Gar.
La petite histoire de la croix du Pic Saillant
C’est en 1936, comme l’indique la thèse de doctorat de Raymond Lizop, qu’une croix de cinq mètres de hauteur, montée en pièces détachées à dos de mulet, a été posée à cet endroit.
Cette croix est due au travail de Pierre Dupuy et réalisée dans son atelier de mécanique générale de Marignac durant l’été 1936.
Le comité de construction de la croix était présidé par Joseph Dumail, maire d’Antichan et avec l’accord des différents maires des environs du Gar.
Le prix convenu à forfait pour la croix finie et posée était de 2.400 francs. Cette somme a été réglée en trois versements : 26 et 29 septembre et 31 décembre 1936. Cent francs de gratification supplémentaire ont été attribués à Pierre Dupuy.
La décision de planter une croix, symbole chrétien, à la pointe du Pic du Gar, s’explique par la volonté des chrétiens de 1936 de donner une orientation chrétienne à la vénération antique que les païens avaient toujours vouée à la montagne du Gar.
L’inauguration de la croix s’est déroulée le 14 septembre 1936, fête de l’exaltation de la Sainte-Croix.
Les grillades des éleveurs
Les plus courageux sont partis du col des Ares à pied, soit 1 000m de dénivelé positif. Les autres sont montés en voiture par la piste. Il ne leur restait qu’environ 450m de D+. Ils étaient plus d’une centaine au pied de la croix. La messe était dite par Hervé Gaignard, vicaire général du diocèse de Toulouse et par ailleurs marathonien. Il était assisté du père François de la paroisse de Saint Gaudens.
Après la messe, tout ce petit monde s’est retrouvé à la cabane des éleveurs. L’apéritif était offert par l’USCA (Union sportive et culturelle antichanaise). Cette année, les éleveurs faisaient déguster des grillades à tous les fidèles et les randonneurs. Une superbe ambiance a régné tout l’après-midi.
A noter la présence de Bernard Dumail, maire d’Antichan, Jean-Michel Dat, maire de Bézins Garraux et un conseiller municipal de la commune de Moncaup. Commune sur laquelle se trouve la croix.
A noter que la sécheresse a gagné du terrain. Les sources situées au-dessus de la forêt sont déjà à sec. Ne reste que celle située environ 200 mètres en contrebas pour abreuver les quelques 600 brebis des estives.