Montréjeau : Conseil municipal, le budget primitif adopté

Le budget primitif 2022 était adopté ce mardi 24 mai lors d’un conseil municipal. Un budget d’équilibriste explicité par le maire Eric Miquel. A signaler que le groupe d’opposition s’est abstenu lors du vote. Il a été également question d’une insécurité grandissante la nuit dans le centre-bourg.

Après l’approbation à l’unanimité des membres présents du procès-verbal de la réunion du 24 février dernier, place aux finances.

Les résultats budgétaires 2021

Comptes de gestion et compte administratif

Les comptes de gestion et du compte administratif pour l’année 2021 sont présentés par Philippe Brillaud, premier adjoint. Le résultat de clôture du compte administratif de la commune, identique au compte de gestion de la trésorerie, présente un excédent de 578 478, 34€.

Caisse des écoles

Il n’en est pas de même pour la caisse des écoles, toujours largement en déficit. Ceci est dû, en partie par la non-participation financière de certaines communes limitrophes à la scolarisation de leurs enfants. L’Etat qui autrefois jouait un rôle de régulation en obligeant ces communes à payer, ne le fait plus, ce qui énerve le maire. Une autre piste, les badges mis en place par la commune ne seraient pas toujours utilisés par les enfants… A propos d’école, le maire indique qu’un poste d’enseignant  pourrait être supprimé à la rentrée prochaine. Ceci en raison d’une baisse d’effectifs. Un point sera fait à la rentrée.

Service des eaux et de l’assainissement

Là encore un déficit important alors qu’il y a quelques années ce service générait de la trésorerie. Des recettes moindres depuis environ trois ans, depuis la mise en place des compteurs intelligents. La fiabilité des relevés serait mise en cause, des usagers auraient zéro consommation.

Pour ces deux budgets annexes, des commissions seront mises en place à la rentrée afin de remédier à ces dysfonctionnements.

Budget primitif 2022

Tout d’abord une bonne nouvelle : les taxes foncières sur le bâti (taux de 43,66%), et le non bâti ( 82,16%), n’augmentent pas (elles n’ont pas évolué depuis 1994).

Les dépenses de la section de fonctionnement sont impactées, d’une part par l’inflation générée par la forte reprise économique d’après COVID, et accentuée par la guerre en Ukraine. Chauffage, électricité, carburant sont à la hausse : 25%. Pour l’électricité, la municipalité décide d’adhérer à un groupement mené par le SDEHG afin d’obtenir des tarifs plus compétitifs.

Toutefois la commune est très attachée à ses associations et leur octroie pour plus de 100 000€ de subventions.

La DGF (dotation globale de fonctionnement), se stabilise après une baisse de plus de 15% entre 2014 et 2020.  Elle s’élève à plus de 544 000€.

La vidéoprotection qui devait être mise en place cette année devra attendre car la prise en charge de l’Etat qui devait être de 80% passe à 60%. Cette année, on achète le matériel pour 17 100€, la pose interviendra plus tard.

Ce qui fait réagir deux conseillers municipaux, Noelle Cazalet et Patrick Balmoissière. Tous deux habitent le centre. Ils observent qu’il y a de plus en plus d’insécurité et d’incivilités la nuit dans ce secteur (rétroviseurs cassés, déjections de chiens, drogue, etc.), sans que les gendarmes interviennent malgré des demandes répétées.

Désengagement de l’Etat en matière de gestion des catastrophes naturelles

Autre mauvaise nouvelle : les inondations de janvier dernier au golf et à la base de loisirs générèrent une dépense de plus de 140 000€. Pour le moment, aucune certitude quant au montant des subventions. Là encore, l’Etat ne semble pas remplir ses obligations en matière de gestion de catastrophes naturelles, contrairement aux inondations de 2013.

La Maison de santé génère 90 000€ de produits de gestion courante pour l’année 2022. Son taux d’occupation est de 100%, obligeant la municipalité à ne pas pouvoir répondre aux sollicitations de nouveaux médecins libéraux. Quant au Centre municipal de santé après un peu moins de quatre mois d’existence, il est trop tôt pour faire un bilan (déficit sur l’année 2021 de près de 80 000€). Pour le moment il n’y a que des dépenses car il y a un décalage de paiement. « « Nous avons de la chance d’avoir des médecins salariés », indique le maire. « Nous embauchons une seconde secrétaire à temps plein. La plus jeune des médecins passe désormais en CDI. »

Pour mettre un peu de beurre dans les épinards, des opérations de vente de biens immobilier. Ainsi, l’ancienne usine de parfums est vendue pour 203 000€ à la SCI LIG. En tout, la commune devrait récupérer 447 000€ de ces ventes.

A noter que l’opposition s’est abstenue de voter ce budget primitif.

Parmi les autres points traités en séance, l’augmentation de 5% de la prime annuelle attribuée aux agents de la collectivité.

Deux informations : la dissolution du syndicat mixte de l’aérodrome de Clarac. Et une nouvelle motion de soutien au SIVOM.

Questions diverses 

Parmi celles-ci, Nicolas Simon s’interroge sur le bienfondé de l’installation du hard-discounteur Netto, face à Carrefour alors qu’on parle de la revitalisation du centre-ville. Le maire répond que l’un n’empêche pas l’autre. Et que de toutes les façons, aucune piste pour l’installation d’une épicerie en centre-bourg, ce malgré des recherches. Plusieurs recours sont engagés contre ce projet de moyenne surface, dont ceux de Carrefour et de Super U.

La séance commencée à 18h25  se termine à 22h45.

 

 

 

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