Commerces à Saint-Gaudens, de père en fils

Que le commerce en plein centre-ville ne soit plus ce qu’il était il y a quelques décennies, c’est indéniable. Saint-Gaudens n’a pas échappé aux développements des centres commerciaux périurbains.

Pourtant, une irréductible poignée de Commingeois lutte encore contre l’envahisseur. Et, aux dires du président de l’association des commerçants du centre-ville, Yann Galinier, « Saint-Gaudens n’est pas plus touchée que les autres villes moyennes. Nous recevons une clientèle extérieure qui souvent, vante notre chance d’avoir encore un tel choix de vitrines… » Yann Galinier, bijoutier du guilde des orfèvres éponyme rue de la République, est comme dans beaucoup d’autres boutiques saint-gaudinoises, le digne successeur de son père, de son grand père, de son arrière grand-père, une saga de quatre générations. Passionné initialement d’informatique, le joailler a repris et fait prospérer la boutique depuis huit ans. C’est aussi le cas de Nicolas Abadie, commerçant depuis 11 ans après avoir longtemps aligné des kilomètres de représentation. Nicolas a repris l’affaire de famille, en place depuis cinq générations sur la place nationale. Des commerces de père en fils, de mère en fille, c’est chose commune à Saint-Gaudens. Et ces derniers temps, plusieurs flambeaux ont été repris. « Place est faite aux jeunes, lâche l’horloger Pierre Galin, situé rue de la République. Et qu’ils se dé…….. !!, plaisante-t-il… » A 63 ans, l’ancien est poussé vers la retraite par sa fille, Manon, 28 ans, lasse de tâches paramédicales et qui s’impatientait de pouvoir reprendre l’activité de son père. « J’avais vraiment envie de reprendre, avoue-t-elle. J’en ai aujourd’hui l’opportunité. J’aime ce métier, le contact avec les gens, avec la clientèle. Le courant passe bien… ». Arthur Piquemil représente la troisième génération du nom de l’opticien rue Victor Hugo. Il se complait depuis deux ans dans cette fonction, conscient que ses produits et sa clientèle  sont spécifiques. Vincent Debauges préfère le négoce de voitures au prêt à porter Polichinelle. Avec l’idée en tête de graver son prénom, il reprend rue Thiers le Garage Concept Store paternel, un commerce fondé en 1903 par son arrière arrière grand-mère. Quant à Mme Marty, 31 ans, salariée « Aux Mille Roses », elle a racheté avec son mari la boutique de fleurs de ses anciens patrons, M et Mme Scotto. M. et Mme Marty entendent bien aujourd’hui profiter d’un commerce florissant. Place aux jeunes.

 

 

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