Commémoration du 11 novembre – Chein-Dessus

La commémoration dans la convivialité retrouvée – Le 11 novembre à Chein –Dessus

En introduction de la commémoration le Maire Michel Rouch a souligné l’exception de cette journée qui fut également celle de retrouver les usages d’une convivialité nécessaire, dans le contexte inédit de la crise sanitaire. Après la lecture de la lettre de la secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées par l’adjointe au Maire Lucie Sentenac, ainsi que l’énoncé des disparus, les enfants de Chein ont accompagné le Maire pour le dépôt de la gerbe au pied du monument aux morts.

L’évocation dans la lettre de la secrétaire d’Etat des derniers morts au service de l’Etat français au Mali rappelle que cette commémoration va bien au-delà de l’Armistice de 1918. Le 11 novembre s’est inscrit dans les esprits comme la date de toutes les commémorations, comme l’évoque Monsieur le Maire dans l’entretien qui suit.

Focus sur les intervenants de la commémoration

PR- Lucie Sentenac: Vous n’avez pas connu la guerre de 14-18. En tant qu’adjointe au Maire, quel est votre ressenti dans cette évocation des noms des disparus ?

Lucie Sentenac : Même si l’on n’a pas vécu ces évènements, nous avons un devoir de mémoire. Au travers de nos grands parents, nos parents, il y a toujours une histoire qui demeure. C’est important de rappeler ce qui s’est passé pour qu’aujourd’hui on essaie de ne jamais revivre ça ! C’est comme une piqure de rappel pour qu’au fil des temps l’on ne reproduise pas les mêmes erreurs.

PR : Est-ce que dans votre famille vous avez connaissance de traces de ces évènements ?

Au niveau de mes grands parents, ces deux grandes guerres n’ont pas été forcément subies au front, mais nous en savons les manquements, les histoires, notamment les familles juives en fuite qui ont traversé nos villages, nos montagnes. Il y a eu d’autres guerres depuis, et nous les jeunes générations nous ne comprenons pas ces souffrances vécues et nous ne voulons pas les vivre !

PR – Michel Rouch : Est-ce que des récits vous sont parvenus de ces évènements tragiques ?

Oui par mon grand père pour 14-18, un oncle pour la guerre de 40 et un cousin durant la guerre d’Algérie. C’est surtout sur la guerre d’Algérie avec le témoignage sur des prisonniers enfermés dans des cuves destinées au transport d’essence. Pour la guerre de 14, mon grand père ne s’étendait pas beaucoup sur ce qu’il a vécu. Il n’en parlait pas. Je n’en sais que les décorations qu’il a reçues.

PR : dans ce contexte où d’aucuns veulent réécrire l’histoire qu’elle est votre perception de cette commémoration ? Je demeure marqué par le souvenir de l’application de notre institutrice Madame Bataille à nous transmettre cette mémoire de l’histoire de ces évènements. Elle nous instruit sur l’importance de savoir d’où l’on venait.  Ca m’est resté, et c’est pour cela que lorsque je fus élu Maire j’ai eu à cœur d’instaurer le rituel de cette commémoration, laquelle n’existait pas dans les mandats précédents.

C’est dans le partage devant la mairie que s’acheva la cérémonie, dans cette convivialité enfin retrouvée autour d’une collation, avec ces échanges chaleureux qui font la consistance du vivre ensemble.

 

 

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