Elections municipales de Cazères : Les 3 candidats à la mairie répondent à nos questions

Dimanche 12 septembre 2021, les habitants de Cazères vont  devoir retourner aux urnes pour élire leur nouveau maire suite à la démission de Michel Oliva. Un second tour est prévu, si besoin, la semaine suivante le dimanche 19 septembre. A l’heure où la mairie de Cazères est très convoitée, la rédaction de Petite République a soumis 4 questions aux 3 candidats en lice pour tenter de mieux connaitre leur ambition. Voici les réponses de Maryse-Hélène Malroux (Liste Tous Ensemble pour Cazères sur Garonne), Ahmed Hamadi candidat de la majorité sortante (Liste Cazères Ville d’Avenir) et Jean-Luc Rivière (Liste Mieux Vivre à Cazères).

Donnez-nous les points forts de votre candidature.

Maryse-Hélène Malroux et une partie de ses colistiers

Maryse-Hélène Malroux : « Nous sommes une nouvelle liste avec une équipe pluri-disciplinaire. Des jeunes de 18 à 25 ans nous ont rejoints car ce sont eux la nouvelle génération, ce sont eux l’avenir. Je suis sensible au transfert de compétences pour l’avenir de notre commune. Nous avons réussi l’impossible avec Monsieur Claes Jean Claude : fusionner nos 2 listes pour être au rendez-vous du 12 septembre prochain ; car, en pleine période de Covid, de congés estivaux et de pass sanitaire, autant dire que monter une liste n’a pas été chose aisée … et tout ceci en 2 mois au lieu de 6 mois voire 1 an pour se préparer à des élections municipales ! ce qui prouve le total engagement, la réactivité et le professionnalisme de toute une équipe au service des administrés de Cazères sur Garonne. Ma formation professionnelle, ainsi que mon expérience dans l’économie solidaire et sociale où le partage, la mutualisation et la coopération sont des valeurs fondamentales que je porte depuis des années, associées au dynamisme de l’équipe « Tous Ensemble pour Cazères sur Garonne » ne fait aucun doute sur le changement attendu pour notre village en engageant un virage à 360 degrés sur des sujets sensibles tels que la sécurité, l’innovation et bien d’autres thèmes développés dans notre programme. Pour ma candidature à ces nouvelles élections municipales partielles de Cazères,  je suis très honorée d’avoir le soutien de Madame Lienemann, sénatrice de Paris et fondatrice du parti politique, la gauche républicaine et socialiste, ainsi que de monsieur Jean Gatel, ancien ministre de l’économie solidaire et sociale sous François Miterrand ».

Ahmed Hamadi : « Plusieurs axes font que ma candidature est un atout pour la ville et les Cazèriens, j’ai la chance de conduire : Une équipe expérimentée qui sait de quoi elle parle, une équipe qui vit avec et pour Cazères; Un maire doit être une personne accessible et humaine, c’est ce que je suis ! Tout en étant une personne de dialogue, respectueuse. Je peux aussi dire en regardant le travail accompli dans mes différentes missions pour la ville, mes actes prouvent mes capacités de travail, d’engagement et mes valeurs Humaines. Je suis un homme posé, respectueux et sincère, en dehors de tout égocentrisme, contrairement à mes opposants dont je regrette leurs attitudes tellement éloignées du débat politique dans l’intérêt de notre ville : paroles déformées et mensongères, des attaques aux personnes et même maintenant une violence provocatrice déplorable ».

Jean-Luc Rivière : « La candidature de notre liste Mieux Vivre à Cazères, est forte de l’expérience de ses élus, du dynamisme de ses nouveaux membres de la diversité des professions le tout dans un bon dosage. La moyenne d’âge est de 51 ans. C’est important car il faut réfléchir l’âge d’une liste en début et en fin de mandat… Nous avons été la seule liste à jouer la franchise en présentant nos candidats et en indiquant leur âge ».

A vos yeux, quelle est la mesure la plus innovante de votre programme ?

Ahmed Hamadi et une partie de son équipe

Maryse-Hélène Malroux : « La liste Tous Ensemble pour Cazères sur Garonne comporte 7 thèmes (écologie, éducation, urbanisme, santé, jeunesse, sécurité et innovation avec 41 projets tous plus innovants les uns que les autres notamment avec en mesure phare de notre programme de rendre à Cazères sa liberté énergétique en permettant aux habitants et professionnels de choisir leurs propres fournisseurs d’électricité et à terme devenir une commune autonome énergétiquement grâce aux installations solaires qui permettront entre autre le rechargement du parc des trottinettes Lib’ mais également des véhicules électriques ; notre commune a également les moyens de développer un concept d’autosuffisance alimentaire comme les communes d’Albi et/ou de Mouans Sartoux en permettant le développement de la culture locale de fruits et légumes au service des citoyens et élèves de notre commune. Nous avons,  sur Cazères, une formidable opportunité de création d’emplois pérennes, durables et non délocalisables en permettant le soutien auprès de l’entrepreunariat solidaire et social grâce à la réactivation de l’usine de chanvre Agrofibre, inexploitée et fermée depuis 2014. Voilà un projet porteur qui nécessitera fondamentalement le soutien financier de la région, du conseil départemental mais également de la communauté des communes. Nous pourrons également solliciter le soutien du FSE (Fonds Social Européen) ».

Ahmed Hamadi :  » Tout d’abord nous avons un programme réaliste, qui prend en compte les travaux et projets en cours, mais aussi notre capacité de financement. Toujours sans augmentation d’impôts communaux. Là où certains augmentent les dépenses en baissant les impôts ! Notre projet du centre-bourg est au cœur du changement. Il va rendre notre ville plus attractive pour les commerces, la vie de nos concitoyens, avec une attention particulière pour les personnes à mobilité réduite, ou mal voyants … Ce projet à d’autres atouts, comme faire des économies d’énergie sur les espaces publics, et redonner plus de place à la nature et notamment avec des îlots de fraîcheur (exemple fontaines). L’une des mesures innovantes c’est la mise en place d’espaces de dialogue « Comités de Quartiers et du Comité Citoyen». Pouvoir échanger ensemble sur les projets à venir, partager nos difficultés quotidiennes sur nos lieux de vie … ce sont autant de possibilités pour trouver des solutions adaptées et basées sur une démarche participative et d’écoute. Pas de citoyenneté sans être bien et en sécurité dans sa ville, je vais mettre tout en œuvre, pour que chaque incivilité ne reste pas sans conséquence, la tranquillité est essentielle ! Nous devons aussi améliorer la qualité de certains logements sur notre ville. Nous avons déjà lancé un programme avec l’EPF (Établissement Public Foncier) pour améliorer l’habitat et trouver une nouvelle vie « aux vitrines » fermées du centre ville ».

Jean-Rivière : « La plus innovante de nos mesures est de demander à la Chambre Régionale des Comptes comment et quand nous baisserons les impôts des cazériens qui payent depuis 2011 : 389 705 euros de trop par an. Les impôts arrivent ces jours-ci. Les Cazériens savent bien de quoi je parle ».

La crise sanitaire a mis un gros coup de frein à la vie associative cazèrienne pourtant habituellement très dynamique. Comment envisagez-vous de la redynamiser ?

Jean-Luc Rivière

Maryse-Hélène Malroux : « Il parait évident que pour redynamiser la vie associative, comme le forum des associations présent dimanche dernier au jardin public, nous ne ferons pas comme l’équipe municipale actuelle qui a demandé l’obligation en extérieur du pass sanitaire pour y assister – ce qui a considérablement limité la découverte de l’offre complète des associations locales très impliquées et investies sur notre commune et qui est pour ma part totalement discriminatoire au niveau social, alors que cette obligation n’était pas indiquée pour se rendre à la Maison pour Tous par exemple ; Il aura même fallu que nous fassions intervenir la gendarmerie pour que Messieurs Hamadi et Défis veuillent bien accepter que nos colistiers détenteurs d’un pass sanitaire puissent aller se présenter auprès de l’ensemble des associations en déposant notre programme et badge de campagne ; Nous continuerons bien évidemment à soutenir financièrement l’ensemble des associations méritantes qui œuvrent chaque jour au bien-être de nos enfants et à celui des adultes qui souhaitent faire de la musique, de la danse, du sport comme le Taekwondo , le Football, le Rugby et tant d’autres qui seraient difficiles à énumérer tant la liste est longue. Ils sont indispensables pour la vie de notre commune et nous devons leur apporter notre total engagement pour que ces associations puissent continuer leurs activités malgré toute la difficulté liée à cette période de Covid. Il faudra notamment leur apporter une visibilité et une communication idoine et s’adapter à toutes les obligations réglementaires y afférentes ».

Ahmed Hamadi : « La vie associative Cazèrienne c’est ma vie, une passion. Les associations ont besoin de soutien de notre collectivité, que nous les aidions dans leurs projets, d’infrastructures de qualité. Donc comme vous avez pu le voir nous en avons déjà fait beaucoup. Ce n’est pas fini, car la crise est toujours là et je vais continuer à les accompagner. Je serai force de proposition dans la période transitoire, j’ai défendu le maintien des subventions pour les associations, car pendant la crise, beaucoup ont dû utiliser leurs trésoreries. Je ne suis pas comme notre opposant au conseil municipal qui a demandé de diminuer fortement les subventions, ou de les redistribuer sans connaitre réellement la vie de chacune d’entre elles. J’espère que nous allons vite sortir de la crise pour les associations, Depuis que j’ai en charge les associations, il n’y a jamais eu d’excès, nos dirigeants associatifs sont responsables et ils savent que c’est de l’argent public est que nous devons le gérer avec responsabilité. L’objectif est que les activités redémarrent normalement et que chaque cazérien retrouve ou trouve dans la vie associative sa passion, son plaisir pour lui et sa famille ».

Jean-Luc Rivière : « La crise sanitaire a démontré la nécessité d’une programmation pluriannuelles des subventions. C’est depuis toujours notre approche. Nous diminuerons les indemnités des élus, nous en ferons profiter d’abord les associations. La communauté de communes a aussi démontré de la rigueur sur les marchés publics ou concourent les associations. Ainsi l’association animation n’a pas vu son marché public renouvelé car la qualité de l’offre ne suffisait pas ».

Comment imaginez-vous la ville de Cazères dans 10 ans ?

Maryse-Hélène Malroux : « Que chaque citoyen soit fier et heureux de vivre à Cazères sur Garonne, que plus personne ne puisse déménager à cause de la régie municipale d’électricité ou des impôts locaux qui sont un véritable fléau pour tous les citoyens locataires et propriétaires. Que notre commune soit une véritable référence nationale en matière de liberté énergétique grâce au développement des installations solaires et que nous soyons complétement autonomes d’un point de vue alimentaire. Nous en avons les moyens ! Il faudra que nous les exploitions. Que nos jeunes de 11 à 25 ans puissent avoir une vraie structure d’accueil et ainsi leur apporter tout notre soutien en terme d’accompagnement social et professionnel en hommage à Hugo qui nous a quittés le 24 Janvier dernier après un accident sur la Route de Lavelanet et qui, au péril de sa vie, a sauvé Victoire cette jeune fille de 15 Ans…. Nous ne l’oublierons jamais, même dans 10 Ans, 20 Ans et plus … Que le centre-ville de Cazères sur Garonne soit dynamique et porteur de nouveaux commerces de proximité créateurs d’emplois comme avec la reprise et la remise en activité de l’usine de chanvre (Chemin de Bellevue) pour la culture de CBD local mais également de cannabis thérapeutique…. Une ville « bleue », où il fait bon vivre ! »

Ahmed Hamadi : « Une ville agréable, verte, où l’on est heureux en toute sécurité; une ville qui garde son cachet et qui est en même temps moderne, avec une augmentation de la population maîtrisée; une activité économique re-dynamisée avec la création d’emploi locaux de qualité ».

Jean-Luc Rivière : « Cazères dans 10 ans une ville où il fait mieux vivre, et qui tient sa place comme deuxième ville du Comminges faisant le trait d’union entre Toulouse et la ruralité. Une ville qui aura obtenu un à un tous les labels : ville santé, ville amie des animaux, ville active et sportive , ville amie des enfants ».

 

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