Samedi 12 juin, journée mondiale contre le travail des enfants

A young girl at a garbage dump in Baghdad on 14 November 2015 carrying a bag of cans and plastic containers that she will later resell. The latest MICS survey, from 2011, indicated that six per cent of children aged 5 to 14 are involved in child labour in Iraq. However, given the economic decline and increased vulnerability of Iraqi citizens since conflict erupted in 2014 - including 3.3 million internally displaced - the figure is now likely to be much higher. Iraq’s turbulent past over the last three decades has had a devastating impact on the country’s socioeconomic environment, infrastructure, and social fabric, deeply affecting the lives of ordinary Iraqi citizens. Poverty is a daily reality for around a quarter of the population. A significant proportion of the population, especially children, are highly vulnerable to exploitation and abuse, including to child labour.

En ratifiant la convention n° 182 de l’Organisation Internationale du Travail, les pays signataires se sont engagés à agir immédiatement pour interdire et éliminer les pires formes de travail des enfants. Cette convention a été la plus rapidement ratifiée de l’histoire de l’OIT depuis sa création en 1919.

Parallèlement, la convention n° 138 de l’OIT a également été ratifiée par un nombre croissant de pays. Son objectif à long terme est d’obtenir l’abolition effective du travail des enfants. Au niveau des signatures, la mobilisation contre le travail des enfants ne cesse donc d’augmenter, mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres et le travail des enfants reste une réalité quotidienne dans de nombreux pays !

On estimait en effet en 2002 que le travail des enfants concernait 246 millions d’enfants entre 5 ans et 17 ans, soit un enfant sur six à l’échelle de la planète, essentiellement dans l’agriculture. Selon un rapport de l’OIT, 73 % de ces jeunes – environ 179 millions, soit un enfant sur 8 – sont soumis aux « pires formes de travail », qui mettent en péril leur bien-être moral, mental ou physique ­ et 8,4 millions sont assujettis à des activités « intrinsèquement condamnables » – esclavage, servitude pour dettes, enrôlement dans des forces armées, prostitution ou pornographie.

Le cri d’alarme de l’Organisation internationale du travail

Les chiffres montrent que l’esclavage n’a pas disparu, puisque quelque 5,7 millions de jeunes sont asservis ou sont forcés de travailler. Ces enfants ont souvent beaucoup de problèmes pour obtenir de l’aide, non seulement parce qu’ils sont jeunes, mais aussi parce qu’ils ne possèdent aucun certificat de naissance ou papiers officiels et qu’ils sont donc « invisibles » aux yeux des autorités.

« Les formes les plus dangereuses de travail des enfants dépassent largement nos estimations précédentes », s’alarme l’OIT. Sept enfants sur dix travaillent dans des exploitations agricoles, souvent pour une production locale destinée à leur propre famille. Mais environ 10 millions d’enfants (en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud) travailleraient pour une activité d’exportation, c’est-à-dire, in fine, pour des entreprises occidentales ! Les secteurs les plus exposés à ce genre de pratique sont le textile, la fabrication des tapis, la récolte de tabac ou de cacao à destination des grands groupes internationaux.

Le travail des enfants concerne également les pays développés : 2,5 millions d’enfants y travailleraient. Ce phénomène touche surtout l’agriculture aux Etats-Unis, les services à la personne en Grande-Bretagne et le textile et le bâtiment en Europe du Sud…

Un site à visiter : www.ilo.org

Source : journée mondiale

Crédit photo : https://www.unicef.fr/dossier/exploitation-et-travail-des-enfants / ©Khuzaie

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