Personnels du SSIAD de Cazères : les oubliés du Ségur de la santé poursuivent la mobilisation

Les aides-soignantes et infirmière du SSIAD de Cazères protestent à l'image de leurs collègues au national
Les aides-soignantes et infirmière du SSIAD de Cazères protestent à l'image de leurs collègues au national

Mobilisées depuis le mois d’octobre, les aides-soignantes et les infirmières du SSIAD de Cazères ne baissent pas les bras. Il faut dire que la colère nationale de l’ensemble des personnels des services de soins infirmiers à domicile semble bien légitime, comme nous l’explique Florence Breart, porte-parole du mouvement cazèrien : « Le Ségur de la santé a accordé une hausse légitime et substantielle de salaire, ainsi qu’une prime aux personnels du secteur médical et des EHPAD, mais a oublié le secteur médico-social. À formation et travail égal, l’écart de rémunération est de l’ordre de 200 € par mois. Cette revalorisation de salaire compte pour la retraite. Ils nous font miroiter une commission créée pour faire un état des lieux du secteur médico-social, mais qui ne rendra ses conclusions qu’au printemps 2021. D’ici là, nous perdons du salaire, la prime et des points retraite par rapport à nos homologues… »

Plus de 400 personnels du secteur médico-social ont manifesté en décembre devant les locaux de l’agence régionale de santé (ARS) à Toulouse. Le directeur  de l’ARS a promis de transmettre les revendications exprimées par la délégation reçue dans ses locaux. « Nous avons été sur le front depuis le début de la crise sanitaire et nous le sommes encore à ce jour. Nous aimons notre métier, on voudrait continuer mais financièrement cela fait réfléchir. C’est malheureux pour les bénéficiaires, les personnes âgées que notre travail permet de maintenir à leur domicile avec un suivi infirmier ».

Début novembre, les aides-soignantes et infirmière du SSIAD de Cazères avaient interpellé les élus locaux en installant des banderoles à l’entrée de l’EHPAD pour faire connaître leur mécontentement. Elles ont rencontré le maire Michel Oliva, qui a relayé leur message auprès de la présidente de Région Carole Delga et du député Joël Aviragnet. « Beaucoup d’élus nous soutiennent, ne comprenant pas pourquoi nous n’avons pas été pris en compte dans le Ségur de la santé. »

D’autres actions sont envisagées à Toulouse comme à Paris afin que les SSIAD soient entendus et traités à pied d’égalité avec les personnels du secteur médical et des EHPAD.

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