Natation: Objectif championnat du monde pour le commingeois Cédric Mattila!

Il n’est guère de bassins aquatiques où le gamin n’ait laissé son image dans l’eau. A 25 ans, le nageur Cédric Mattila se montre aujourd’hui comme l’un des meilleurs compétiteurs mondiaux en sport adapté. Le Commingeois est tombé dans l’eau il y a seize ans et l’eau l’a emmené dans sa vague. Il s’est métamorphosé et est devenu marsouin. Vice champion d’Europe de nage libre en 2019, double médaillé de bronze, le jeune prodige fréquente le gratin de la discipline. Il est attendu dans tous les rendez-vous, reconnu. Cédric devait confirmer aux mêmes championnats d’Europe cette année; la crise sanitaire a eu raison de l’événement. Qu’à cela ne tienne, le marsouin ne ronge pas ses freins, il nage et nage encore, se perfectionne et surprend. Il est encore plus fort.

Porté par la fédération, Cédric a profité des heures de confinement pour peaufiner sa musculation, se relaxer, se détendre, apprendre l’Anglais et la cuisine. Ses proches le reconnaissent moins stressé, plus ambitieux, toujours volontaire, homme à relever les défis, à s’en amuser. Même si les piscines sont restées longtemps fermées au grand public, le sportif de haut niveau bénéficie depuis le 11 mai d’une autorisation exceptionnelle délivrée par la fédération. Protocole oblige, il fréquente assidûment les bassins de Toulouse, de Tarbes, qu’il jalonne souvent seul en longueurs répétées et inlassables. Fabien Finart, l’entraîneur de ses débuts, l’a repris sous sa cape. Les deux hommes s’adorent. Cédric entend profiter que le temps s’est partout arrêté pour faire tomber les siens. Et les chronos tombent. Il n’a jamais été aussi fort, s’améliorant dans chaque des quatre nages, prenant à cœur de développer ses compétences sur le dos. Les stages fédéraux d’une semaine par mois à Vichy se succèdent, le gamin est prêt.

2021 sera son année, les championnats d’Europe encore à définir ne vont pas lui résister. Cédric vise déjà plus haut. La qualification aux championnats du monde est certes sélective mais elle n’est pas insurmontable. Le Marsouin la veut et la marche ne lui fait pas peur.

 

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