Les commerces rouvrent après le déconfinement

Sabrina, coiffure

Fermés depuis le début de la pandémie, les commerces non alimentaires ont ré-ouvert leurs portes ce lundi 11 mai. Petite République est allée à la rencontre de ces commerçants et artisans : Véronique (Pomme cannelle, vêtements), Céline (Les fleurs de Valentin), Pascale (la Petite boutique vêtements), (droguerie Poujolle) et Sabrina coiffure.

Tous sont unanimes : ils sont heureux d’avoir pu ré-ouvrir. Pour une question financière, bien entendu, mais également pour retrouver leurs clientes et clients, le contact leur manquait.

« Lorsque j’ai ré-ouvert lundi matin, j’étais perdue », confie Céline. «Je ne savais plus trop ce qu’il fallait faire, pas faire. » Même impression pour Pascale, sa voisine sous les arcades. « En fait, j’ai repris depuis une dizaine de jours pour des commandes, sur rendez-vous », lâche Céline. « Par contre, j’ai perdu très gros avec le 1er mai : interdiction d’ouvrir alors que les grandes surfaces le pouvaient. J’ai bénéficié d’un crédit d’Etat à 0,25% remboursable sur onze mois. L’avenir ? On verra. Je m’accroche, je fais un métier passion. Peut-être que cette pandémie fera changer notre comportement. Est-ce que les gens vont aller plus vers les petits commerces ? » Gestes barrières respectés avec du gel hydro alcoolique à l’entrée et un écran plexiglas au comptoir.

Pascale ouvrait il y a environ deux ans. L’anniversaire est tombé en plein confinement. « En ce qui me concerne, j’avais de la trésorerie. Toute la marchandise que je vais chercher une fois par mois à Barcelone est payée comptant. Je remercie le propriétaire des murs qui m’a fait cadeau du loyer d’avril. Les clientes m’ont soutenu durant toute cette période. Je restais en contact avec elles par les réseaux sociaux. Je commence à voir du monde. » Les gestes barrières sont également présents avec du gel, un masque pour Pascale et désinfection à la vapeur des vêtements essayés.

Véronique de Pomme Cannelle, faisait le point avec son comptable dès le début du confinement. « J’ai demandé et obtenu un prêt d’État (identique à celui de Céline). C’était cela ou un dépôt de bilan. C’est reparti, je vois du monde et je fais des ventes. » Et lorsque nous avons réalisé le reportage, une jeune femme venait faire quelques achats et demandait conseil pour tricoter. Véronique lui a montré, expliqué et lui a même conseillé de revenir la voir. Le conseil ? Le plus gros atout des petits commerçants.

La droguerie Poujolle est emblématique à Montréjeau. Située en plein centre, elle bénéficie de trois entrées. C’est le magasin à l’ancienne avec une touche de modernité. On y trouve tout ou presque et les clients sont des amis. « En fait, je n’ai fermé que trois semaines car vendant des produits comme de la peinture, j’ai eu le droit de rouvrir en drive », indique Jean-François le propriétaire. « Les clients commandaient par téléphone et récupéraient ensuite leur marchandise. Le stock peinture est quasiment à zéro et je n’ai plus du tout de plexiglas. J’ai été dévalisé dès les premiers jours. Et l’approvisionnement reste difficile. Mais je suis content de revoir mes clients. L’avenir ? On verra. Pour l’instant, les clients reviennent. » Là aussi les gestes barrières sont respectés avec écran plexi, gel et masque.

Sabrina, coiffure, travaille avec son employée Sandrine. Toujours le sourire aux lèvres, même avec le masque, elle est très heureuse de retrouver son salon et ses client-e-s.  Les rendez-vous se succèdent depuis mardi et le carnet de rendez-vous se remplit.  « Deux mois de fermeture, c’est long. Je suis heureuse d’être à nouveau là. ». Les gestes barrièrse sont très stricts : pas plus de deux clientes dans le salon. Pas d’accompagnant. Les attentes se font dehors. Gel à l’entrée et plexiglas de protection à la caisse. Masques obligatoires pour les coiffeuses comme pour les coiffés. « Les serviettes sont jetables ainsi que les blouses. Tout le matériel et le mobilier sont désinfectés après chaque coupe. Cela a un coût. J’en ai répercuté une partie sur mes tarifs (de l’ordre de un à deux euros, NDLR). Sans compter que nous perdons environ cinq clients par jour, dus à ce qui précède. »

Voilà un petit point, non exhaustif, sur le commerce et l’artisanat à Montréjeau, qui souhaitons-le perdureront. Tout comme l’alimentaire, boucheries, boulangerie, ces commerces, ces artisans sont le poumon économique de la bastide royale. Les Montréjeaulais ont besoin d’eux, tout comme ils ont besoin des Montréjeaulais.

 

 

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