Cause coronavirus, le Grand Prix de France de formule 1 se courra cette année à Saint-Gaudens

On pourrait croire à un canular du 1er avril, et pourtant… Les pourparlers jusqu’ici secrets entre membres du gouvernement et décisionnaires politiques, la ministre chargée des sports Roxanna Maracineanou présidente du Conseil Régional Caroline Belga, le président de la communauté de communes Loïc de Gretagne, le maire Jean-Yves Duflos et les grandes instances du sport automobile représentées par le directeur de la FIA Jean Todt,  sont arrivés à leur terme. Le Grand Prix de France de formule 1 prévu initialement prévu au Castellet le 28 juin est annulé pour les raisons sanitaires liées à l’épidémie actuelle de coronavirus. Le propriétaire de circuit, Bernie Ecclestone, n’a pas entendu qu’il puisse être reporté dans quelques mois. A 90 ans, l’ancien argentier de la formule 1 a préféré se soustraire aux contrats qui le liaient depuis deux ans à la FIA. Rappelons que l’homme a racheté il y a vingt ans le circuit Paul Ricard du Castellet, dans le Var, sans aucune autre intention que d’y rétablir le Grand Prix de France. Ce fut chose faite en 2018 et en 2019. 2020 sera d’une autre paire de manches.

Pour pallier cette défection, les différents partis sont parvenus à un accord : il y aura bien en 2020 un Grand Prix de France inscrit au championnat du monde des conducteurs et cette épreuve aura lieu à Saint-Gaudens le 22 novembre prochain, date insérée au calendrier du championnat entre les Grands Prix du Brésil le 15 et d’Abu Dhabi le 29 novembre. Trois continents en trois semaines. « Que la France ne soit pas représentée au calendrier 2020, cela aurait été aberrant, explique Jean Todt, interrogé. «Depuis que je suis à la tête de la FIA, je lutte pour que le Grand Prix de France soit une date phare. Le dénouement est maintenant officiel. Pour plusieurs raisons, l’organisation au pied levé d’un Grand Prix de formule 1 à Saint-Gaudens a été préférée aux autres initiatives envisagées de prime abord à Magny-Cours et même à Paris. Saint-Gaudens fait partie de l’histoire de l’automobile, du patrimoine de la course. Le site face aux montagnes offre un cadre hors pair, le circuit est très rapide. Je me souviens de la victoire d’Alberto Ascari en 1954, j’étais tout gosse… Et puis, un Grand Prix en ville, c’est quelque chose de génial. Regardez Monaco…»

Les tribunes du circuit du Comminges vont reprendre du service. Revêtement, infrastructures, échappatoires. Beaucoup d’aménagements vont être entrepris et débuteront dès que possible boulevard Wimille, côte de Valentine, au rond point de Sède, boulevard Etancelin, route du Circuit et au parc des expositions. « C’est vraiment une chance incommensurable pour le Comminges, explique le porte parole du Conseil Occitanie, Jean Pierre Lepers. Si le coronavirus le permet, Saint-Gaudens va être sous les projecteurs des télévisions du monde entier, sous les yeux d’un milliard de téléspectateurs. On imagine sans peine les retombées économiques pour le Comminges».

Officialisée depuis 48 heures, la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre dans le petit monde de la formule 1 pour l’instant en chômage partiel. Les premiers Grand Prix 2020, en Australie, à Bahrein, au Vietnam et en Chine ont été reportés. Le Grand Prix de Monaco a été annulé. Sitôt le confinement levé, pilotes et constructeurs envisagent déjà une reconnaissance du tracé saint-gaudinois. Levis Hamilton, Sébastien Vettel, Charles Leclerc ou Max Verstappen dans le rétro ou sur la terrasse de la collégiale, çà va faire quelque chose.

Une conférence de presse publique devrait avoir lieu au parc des expositions de Villeneuve dès que le feu passera au vert.

 

 

 

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