Une Ferrari peu commune à Saint-Gaudens

Une des premières fins de matinée de janvier, le soleil éclaire déjà généreusement la cité saint-gaudinoise, une cité rendue autrefois illustre par le sport automobile. Qui s’en souvient. L’hypercentre, rue Thiers, un vacarme assourdissant résonne entre les façades. Pierre Debauges a ouvert la vitrine de son show room, il y intègre ce matin sa dernière trouvaille, un bijou qui va trouver sa place d’exposition près d’autres joyaux dans un écrin peu commun.

Les douze trompettes de la Ferrari BB512 pétaradent à la manœuvre. Une machine à gaz  devenue rare, un modèle fleuron de la marque du Commendatore, conçue de son vivant en 1980, d’une autre époque moins autophobe, douze cylindres à plat, une garde au sol résolument basse, 1,11m, une tenue de route incroyable, 360 chevaux, 289 exemplaires, deux exemplaires seulement dans ce détonnant coloris, « verde germoglio ». Entre le bruit, la couleur psychédélique et les légers relents d’huile et d’essence que lâche le moteur, l’engin parait un ovni venu s’atterrir et les badauds s’agglutinent, gênant les prouesses du pilote qui ne se laisse distraire et s’applique à rangeant avec soin l’objet convoité par les regards dans l’exigüité de son garage concept store.

Les passionnés de belles automobiles, il n’en demeure peut-être que quelques irréductibles, ne peuvent s’empêcher de reluquer la vitrine du show room du Garage Concept Store.  Ce matin, elle est ouverte. En plein centre de Saint-Gaudens, l’établissement  dénote par la qualité, la rareté et la beauté des motos et des voitures prestigieuses qui y sont exposées. Pierre Debauges est un heureux propriétaire, un passionné de belles mécaniques. Et s’il en fait son commerce, force est de reconnaître que son produit est peu commun, que ses pépites ont souvent une valeur inestimable. Mais l’important n’est pas ici. La passion n’a pas de prix…

Outre la Ferrari, rutilante dans sa peinture verte remise à neuf, les curieux s’avisent à jeter leurs regards au cœur du garage. Les connaisseurs, s’il en est, déglutissent leur salive. Dans le décor d’un mobilier de garage vintage, il y a là une Iso Rivolta Grifo, une vieille Porsche 911, une Citroën 2cv de 1956 flambante neuve, quelques motos, quelques photos. Celles de Steve Mc Queen surplombent une moto Triumph 500, de1971, similaire à celle utilisée par l’acteur la même année dans le championnat de cross américain.

Véhicules de haut de gamme, rares, il est difficile aux amoureux des belles automobiles  de ne pas garder sur ces beaux jouets les yeux collés, le nez planté sur la vitrine du Garage Concept Store. Et de se laisser aller à rêver.

 

 

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