Les carquois se vident… Adishatz Rudy


À pareille époque, Rieux-Volvestre revêtit sa tenue des fêtes du Papogay. La bonne humeur et la joie se font sentir. On revoit des visages modifiés par le temps et des enfants métamorphosés par leur croissance. En ce début du mois de mai, on craint toujours la météo, l’inattendu et l’impensable, parce que nous voulons que la fête soit belle.

Cette année, la pluie s’est installée dès le mercredi, seulement deux jours avant l’ouverture des fêtes par le célèbre Tantiro. Une pluie visible dans les yeux des jeunes générations d’archers et de la Compagnie toute entière. La nouvelle, l’absence comprise se sont répandues parmi les têtes à béret. Alors on sert les dents, les liens se font naturellement à cette période, mais là, dans de telles circonstances, ils se tissent encore plus.

Au Papogay, les flèches montent droit vers l’oiseau puis redescendent, ainsi va la vie… vient ensuite le moment de la recherche ordonnée par le Roi, cet instant où l’on retrouve avec joie celle qui nous donnera la force, la loyauté. Certaines flèches montent, mais ne redescendent pas et ne redescendront jamais… Malgré une recherche tenace, il faudra se rendre à l’évidence que les carquois se vident peu à peu. Peu importe l’âge de la flèche, sa perte est toujours douloureuse, car irremplaçable dans son action précise, dans sa volonté de servir.

Qu’elle soit directionnelle ou illustratrice d’un caractère, la flèche reste le symbole d’une compagnie, d’une amitié éternelle. Elle monte vers le ciel accompagnée d’un ruban noir, elle accompagne vers la dernière demeure, elle reste tristement serrer dans la main du jeune garçon qui ne verra plus son père, défilé dans les belles rues de Rius, chaque 1er dimanche du mois de mai.

Les carquois se vident, mais leurs emplacements au pied du mât resteront à jamais. La vieille dame, qui sera âgée de 435 ans en 2020, garde et entretient sa mémoire. Elle conserve également celle de tous ses enfants qui ont contribué à ce qu’elle soit belle et à ce qu’elle soit ancienne.

Rudy, tu aimais la terre comme nous aimons la nôtre remplie d’histoire. De là-haut, fais résonner, avec l’aide de Lucie, notre Tantiro lors des belles soirées d’orage. A l’image du jaune et vert qui coulent dans nos veines, tu as surement transmis cette envie d’aider les autres à Léa, Lorenzo et Timéo

Adishatz Rudy… reviens quand tu veux, tu es ici chez toi !

Merci à Frantz Milhorat

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