Chambre régionale d’agriculture, JA et FRSEA Occitanie « Friches, sécheresse, sabotage : le cocktail incendiaire de l’inaction ! »

Incendies en série : L’inaction de l’Etat met nos territoires en danger

La Chambre régionale d’agriculture, la FRSEA et les Jeunes Agriculteurs d’Occitanie tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Alors que les incendies ravagent nos campagnes, les pouvoirs publics restent sourds à une réalité pourtant criante : l’absence de politique AMBITIEUSE ET VOLONTAIRE de création de ressources en eau est une des causes majeures de ces catastrophes qui menacent les populations, les pompiers et les secteurs économiques de l’agriculture et du tourisme !

L’agriculture, premier rempart contre les flammes
Les friches agricoles, en constante progression du fait de la déprise rurale, sont devenues des foyers à haut risque. En Occitanie, leur prolifération est directement liée à l’abandon des terres par des agriculteurs découragés, faute de moyens pour irriguer, produire et entretenir les paysages. Une agriculture dynamique, irriguée et vivante est la meilleure barrière naturelle contre les incendies.

Créer des réserves d’eau : une urgence vitale
Nous réaffirmons avec force que la création de réserves de stockage d’eau est indispensable pour :

  • pour protéger les habitants
  • l’abreuvement des troupeaux,
  • l’irrigation de la viticulture, des fruits et légumes et des grandes cultures,
  • la résilience de nos territoires face au changement climatique

Cette exigence s’inscrit pleinement dans le cadre de l’article 1er de la Loi d’orientation pour la souveraineté alimentaire (LOI n° 2025-268), qui reconnaît la protection, la valorisation et le développement de l’agriculture comme un intérêt général majeur.

 Des propos irresponsables et dangereux
Nous dénonçons avec la plus grande fermeté les propos de la députée écologiste Lisa Belluco, qui a publiquement déclaré qu’elle trouvait « légitime que des militants écologistes aient recours au sabotage » contre les réserves d’eau. Ces paroles irresponsables ont été suivies de sabotages concrets en Ariège et en Haute-Garonne, mettant en péril des exploitations agricoles déjà fragilisées. Nous étudions actuellement des suites judiciaires à ces déclarations, qui pourraient constituer une
incitation à la dégradation de biens publics et privés.

L’Etat doit choisir : l’idéologie ou la survie des territoires
Nous exigeons des actes. Pas demain. Aujourd’hui.
L’État ne peut plus tergiverser entre dogmatisme et pragmatisme. Il doit :

  • reconnaitre l’Occitanie comme territoire d’expérimentation pour lutter contre le changement climatique
  • reconnaître l’urgence vitale de la situation,
  • financer et autoriser la création immédiate de réserves d’eau,
  • protéger les agriculteurs contre les actes de sabotage et les discours qui les légitiment.

Nous ne laisserons pas mourir nos campagnes

L’agriculture est un pilier de la souveraineté alimentaire, de la sécurité civile et de la vie dans nos territoires. Laisser les flammes gagner du terrain, c’est laisser mourir la France rurale et ses habitants.

Préserver l’avenir de l’agriculture passe aussi par son renouvellement

Les jeunes agriculteurs qui s’installent aujourd’hui sont les garants de territoires vivants, entretenus, productifs et résilients. Sans politiques publiques ambitieuses en matière de ressource en eau et de soutien à l’installation, c’est toute une génération que l’on décourage. Si nous voulons des campagnes qui se relèvent demain, il faut permettre à une nouvelle génération d’agricultrices et d’agriculteurs de s’y projeter aujourd’hui.

 

 

 

 

 

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