Depuis le 1er avril, Chantal Girard a pris les rênes de l’EHPAD de Carbonne. Forte de 20 ans d’expérience dans le secteur médico-social, cette nouvelle directrice entend s’appuyer sur l’engagement des équipes pour consolider les services existants, développer des projets ambitieux et renforcer les liens avec les résidents, les familles et les professionnels du territoire. Rencontre.
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D’où venez-vous et quel a été votre parcours professionnel avant d’arriver à l’EHPAD de Carbone ?
Alors j’ai 20 ans d’expérience de direction et j’ai notamment travaillé pendant dix ans au centre départemental de l’enfance et de la famille de la Haute-Garonne, à Toulouse. C’est un foyer d’accueil d’urgence pour les enfants en danger. Donc je suis restée dix ans au CDBF 31 et grâce au soutien du conseil départemental et à l’aider des équipes, j’ai pu ouvrir plusieurs dispositifs psycho-éducatifs innovants, avant d’arriver ici.
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Qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler dans le secteur médico-social ?
Au tout départ, ce qui m’a donné envie de travailler dans le secteur médico-social, c’est que j‘avais en moi une aspiration à me mettre au service de l’intérêt général tout en exerçant des responsabilités. Et donc ça m’a amenée à intégrer l’école des hautes études en santé publique.
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Quelles ont été vos premières impressions en découvrant l’établissement ?
J’ai vraiment eu des impressions très positives et dès le départ. Déjà, je trouve que c’est un établissement très bien conçu parce que dans son architecture, les interactions quotidiennes sont vraiment facilitées entre résidents ou entre équipes. Donc, on se croise souvent, on peut s’arrêter, on peut discuter. Et du coup, ça donne un quotidien très vivant dans l’établissement. C‘est aussi un établissement qui est bien situé. On bénéficie d’un grand parc arboré, fleuri, en bordure de Garonne et à proximité du centre-ville de Carbone, qui est elle-même aussi une ville très accueillante et très agréable. J’ai bénéficié d’un accueil très chaleureux de la part des équipes, des résidents et de leur famille. Parmi mes premières impressions aussi, j’ai trouvé que les équipes étaient très engagées. Ce sont des professionnels qui aiment leur travail et qui sont très attachés à cet établissement. Dans mes premières impressions également, j’ai trouvé que c’était un établissement dynamique avec beaucoup d’animation proposée aux résidents et une association des familles de résidents qui nous aide énormément aussi à réaliser des projets d’ateliers et des sorties pour les résidents.
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Avez-vous déjà identifié des priorités ou des projets à mettre en œuvre ?
Oui, il y a déjà des projets, notamment celui de consolider l’existant et de valoriser cet établissement, de valoriser ses richesses. Par exemple, on a plusieurs services dans l’établissement. Il y a ce qu’on appelle l’accueil permanent, mais nous avons aussi de l’accueil temporaire. Nous pouvons accueillir temporairement des personnes âgées dépendantes. Il y a également un PASA, un pôle d’activité et de soins adaptés, qui organise des activités sociales et thérapeutiques pour les résidents qui ont des troubles du comportement modéré. Pour moi, consolider l’existence, c’est aussi continuer à développer le dernier service qui a été créé ici : l’accueil de jour. Il s’appelle l’accueil de jour du Volvestre, c’est un service qui est rattaché à cette EHPAD, il propose un service que je trouve vraiment formidable sur le territoire. À la fois pour Carbonne et pour Rieum, puisque nous allons une fois par semaine à Rieum. Nous proposons dans ce service d’accueillir en journée des personnes qui vivent à domicile et qui sont atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie neuroévolutive. Nous les accueillons en journée pour stimuler les capacités cognitives, motrices ainsi que le lien social. On travaille à la fois sur le maintien des capacités et à la fois sur ce que ça propose et aussi ce que ce service permet : un vrai répit pour les aidants familiaux. Comme c’est le dernier service créé, je pense que c’est un service qui a encore besoin d’être repéré et en sachant que cet accueil à la journée se fait dans des conditions qui sont très agréables.
Dans mes priorités, consolider l’existant et aussi, ce qui me tient à cœur, c’est de tisser des liens avec les professionnels, les résidents, les familles. Instaurer du dialogue et élaborer ensemble des solutions adaptées à nos problématiques. Il y a des problématiques à court terme. Par exemple, une de nos problématiques concerne les médecins-traitants. Nous avons beaucoup de résidents qui ne retrouvent pas de médecin-traitant lorsqu’ils arrivent dans l’EHPAD du fait d’une pénurie sur Carbonne. Une autre problématique, c’est le recrutement, comme tout le secteur social et médico-social. Je travaille déjà avec les équipes en interne, ainsi que l’ARS et le Conseil départemental, pour rapidement mettre en place des solutions efficaces. A la fois pour pallier le manque de médecins-traitants, et à la fois pour rendre l’établissement plus visible pour les professionnels en recherche d’emploi. Il y a aussi des projets à plus long terme, et c’est très important de le citer. Avec un projet de réhabilitation architecturale. C’est un établissement qui est un peu vieillissant, il a été construit dans les années 90 et les normes n’étaient pas les mêmes à l’époque. Ce projet prévoit notamment de réhabiliter tous les sanitaires des chambres pour les mettre aux normes PMR.
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Comment conciliez-vous les exigences de qualité de soins et bien-être des résidents (13:15) avec les contraintes budgétaires ? (13:19)



