Le 11 novembre à Chein-Dessus ou la résistance à l’oubli!

Le 11 novembre à Chein-Dessus ou la résistance à l’oubli !

Une quinzaine de personnes se sont retrouvées devant le monument aux morts pour entendre le nom des disparus de Chein durant la Grande guerre. L’adjointe au Maire Lucie Sentenac a fait la lecture du texte écrit par le Ministre des armées Sebastien Lecornu, rappelant l’épreuve que fut cette folie mortifère pour les populations européennes. Après le recueillement et l’écoute de la Marseillaise, le Maire Michel Rouch a convié l’assistance à se réunir pour le verre de l’amitié.

Loin de la perception des enjeux géopolitiques de ces temps inscrits dans l’Histoire, la question qui surgit dans les échanges avec la distance de l’oubli un siècle plus tard est celle du sens. Après les retours des commémorations également d’Aspet, de Couret, les apartés: « Comment comprendre aujourd’hui la disparition de dix millions de personnes en Europe durant la Grande guerre,  des ouvriers, des employés, des paysans tellement semblables dans leurs mode vie, leurs cultures, leurs croyances de part et d’autre des tranchées? ». « La commémoration cette année résonne aux esprits avec cette nouvelle guerre européenne où l’on assiste impuissants à la répétition de la confrontation de deux récits médiatisés qui projettent dans le fracas encore une fois deux peuples tellement semblables ?», «Peut être devrions-nous apprendre à résister à la fabrique du consentement des populations par les fauteurs de guerre pour donner du sens aux célébrations monumentales ? ».

Le Ministre des armées cite l’écrivain Anatole France dans sa lettre lue devant le monument : « Ce n’est qu’avec le passé que l’on fait l’avenir ! ». Aurait-il pu choisir Jacques Prévert?

 

 

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