Gourdan-Polignan: «Madame la ministre, écoutez-nous»

Dimanche 14 décembre 2025, rond point du Bazert.

Dimanche 14 décembre 2025, troisième jour de manifestation sur le rond point du Bazert, avec les tracteurs qui bloquent les véhicules en provenance soit de Montréjeau, soit de Luchon, soit de Saint-Gaudens.

La mobilisation des agriculteurs s’installe. Romain Brune, éleveur céréalier, précise «nous sommes indépendants. Personnellement, je suis un simple agriculteur adhérent, 30 € par an, au mouvement des Ultras de l’A 64. Parce que j’estime qu’ils ont bien mené la révolte il y a deux ans, même si personne n’est parfait. Ils ont réussi à faire consensus avec les syndicats. Même si c’est triste à dire, il faut qu’il y ait des crises comme celles que nous vivons pour y arriver». Il ajoute sans ambages: «on n’est pas là pour foutre le bordel», au diapason des propos de l’agriculteur céréalier et ex-éleveur Christian Puissegur. Ce dernier précise: «je ne cautionne pas n’importe quoi. Quand on va bousiller les portes d’une préfecture, quand on fait cramer une MSA, je dis que c’est honteux». Désignant le rond-point, il annonce «quand on partira d’ici, ce sera nickel. La dernière fois on a retiré 500 kilos de pointes issues des palettes brûlées pendant l’occupation du rond-point». Il martèle «on ne casse pas, on ne détériore pas, parce que ce que l’on détériorerait appartient à tout le monde, payé avec mon argent et le votre». Pour en venir à l’essentiel, il assène: «on est là pour se faire respecter, et je veux qu’on nous écoute».

Romain Brune partage la vision de Christian Puissegur sur la tenue exemplaire, «on n’est pas là pour casser», et sur la finalité du mouvement «Madame la ministre, écoutez-nous. Le plus important ce n’est pas que vous vous exprimiez dans les médias, le plus important c’est de discuter face à face avec les gens qui représentent le monde agricole, c’est-à-dire les chambres d’agriculture et tous les syndicats, qu’ils soient d’accord ou non avec l’abattage total». Il insiste: «venez discuter avec nous, pas par caméra interposée ou par visioconférence. Venez dans le Comminges, venez en Occitanie pour parler avec les personnes concernées. C’est une invitation formulée par tous les syndicats d’Occitanie. C’est l’évidence même. Qu’est-ce qu’elle attend?».

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