Communiqué de l’intersyndicale agricole
Nous apprenons ce mardi 9 décembre 2025 qu’un nouveau cas de DNC est déclaré en Ariège. Les Jeunes agriculteurs de Haute-Garonne apportent tout leur soutien à l’éleveur touché par cette tragédie. Tragédie oui, car c’est l’abattage total de son troupeau qui le menace. Soit l’anéantissement de dizaines d’années de travail.
Etat dans le 31
Suite au nouveau foyer de DNC détecté en Ariège, ce sont 295 communes de la Haute-Garonne qui se trouvent, de facto, concernées par des mesures de protection : recensement des exploitations de la zone réglementée (50 km autour du foyer); interdiction des mouvements d’animaux pour éviter toute diffusion de la maladie; surveillance vétérinaire des animaux afin de détecter des signes évocateurs de la maladie; réalisation d’une vaccination systématique des animaux sensibles (bovins) de cette même zone.
Vaccination
Nous nous appuyons sur l’expérience des départements touchés précédemment, notamment celle du Doubs. Les éleveurs de ce département nous encouragent à vacciner nos troupeaux, constatant que les animaux vaccinés sont nettement plus protégés face aux risques de maladies.
Les éleveurs des Pyrénées-Orientales nous mettent également en garde sur l’importance de la disponibilité des vaccins en temps et en heure et des désinfections réalisées dans les délais.
Solutions face aux cas positifs
Nous souhaitons que soit mis en place un abattage partiel, ne touchant que les animaux positifs à la DNC “sauvage” , et non pas positive car vaccinée. De plus, nous appuyons la solution de la mise en quarantaine des lots impactés. Nous condamnons tout abattage total et non raisonné des cheptels.
Soutien économique
Pour finir, nous demandons l’indemnisation des animaux abattus dans des délais et montants corrects. De plus, nous souhaitons que l’année soit considérée blanche pour les prêts et l’ensemble des cotisations. Aussi, l’impact que créera un abattage sur la trésorerie nécessiterait une aide des banques à taux bas afin de palier à cette difficulté sans pareil.
Les assurances seront également sollicités afin de ne pas mettre de “bâtons dans les roues” face aux demandes d’indemnisations.
Soutien agricole
Au vu de la vitesse à laquelle se déplace cette maladie, nous nous tenons prêts à ce qu’elle arrive sur notre département. Le cas échéant, nous apporterons tout notre soutien aux éleveurs touchés. Avec l’accord du propriétaire du troupeau, nous n’hésiterons pas à nous rendre sur les exploitations, à défendre nos valeurs et nous opposer aux obligations d’abattage.
L’intersyndicale appelle à l’unité face à cette crise. Nous sommes tous éleveurs, aujourd’hui nous devons nous soutenir les uns les autres.
Aussi, nous encourageons les éleveurs à redoubler de vigilance : ne négligeons pas les règles sanitaires, celles-ci sont mises en place afin d’empêcher la propagation de la maladie sur le territoire.
Face à cette crise d’une rapidité et d’une gravité fulgurante, nous jouerons l’union.



