La dix-septième édition du salon du livre se tenait ce dimanche 7 décembre à la salle des fêtes. L’occasion pour sa présidente, Renée Richon, d’organiser « un échange courtois » entre Christian Louis, écrivain commingeois de polars et Grégory Chanfreau, écrivain historique passionné par l’époque gauloise en Comminges principalement.
Le sommet de la peur est le dernier polar écrit par Christian Louis. Un polar qui comme les précédents se déroule principalement en Comminges. Il met en scène ses deux personnages fétiches, la policière Blandine Pujol et le journaliste Vincent Darbon.
Le silence des carnyx tome 2 de Grégory Chanfreau se passe en -56 avant notre ère. Il narre l’histoire d’Abellion, un jeune celte de la tribu des Convènes en Comminges.
Ces deux ouvrages totalement différents mêlant le romanesque à l’historique ont un point commun : ils font tous deux référence aux feux du solstice d’été. A tour de rôle, Grégory et Christian vont donner leur point de vue, chacun à leur manière sur cette tradition millénaire.
On apprend ainsi que les feux du solstice d’été ou feux de la Saint Jean sont une des fêtes les plus anciennes d’Europe. Depuis 2015, ils sont inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Ils changent de nom suivant les pays.
Ces feux de la Saint Jean se décomposent en trois phases : la préparation du brandon qui peut différer d’un village à un autre. Le banquet qui précède l’embrasement et la flambée. Autrefois, le lendemain, on allait ramasser un morceau de bois épargné par les flammes. Celui-ci était censé porter bonheur. Tout comme la cendre qu’on va répandre dans les champs qui augurait d’une bonne récolte.
Grégory nous révèle ce rite qui consiste pour un garçon à s’enduire le visage de cendre. Ensuite, celui-ci courait après les filles à marier.
Christian regrette que les traditions se soient perdues, bien qu’elles reviennent doucement. Car si actuellement on participe au brandon pour son côté festif et convivial, on ne connait pas toujours sa signification.




