Comme chaque année à pareille époque, le lycée Paul Mathou organise une soirée où les diplômes sont remis aux lycéens et étudiants. Cette année, cette rencontre revêtait un caractère particulier empreint de solennité.
Vendredi 7 novembre 18h dans le grand gymnase aménagé pour l’occasion. Un pupitre, deux micros, les drapeaux français et européen. En face, des chaises pour recevoir les élèves et leurs familles. A sa droite, d’autres chaises destinées aux professeurs. Le proviseur, Pascal Moureau en poste depuis la rentrée, avait revêtu une toge doctorale du plus bel effet.
Après que tout le monde fût installé, assis au debout, après que les professeurs aient fait leur entrée entre une haie d’honneur et des salves d’applaudissement, Pascal Moureau souhaite la bienvenue à l’auditoire et prononce un discours transcendant l’école de la République.
L’Ecole de la République transforme l’enfant en adulte
« C’est un honneur pour moi de vous recevoir ce soir dans votre lycée qui est en train de devenir aussi le mien au fil des jours.
Cet honneur est doublé du plaisir de célébrer des réussites de jeunes gens, élèves ou étudiants de notre Ecole publique.
Chacune et chacun d’entre vous se voit récompenser, certifier, breveter, pour des compétences et connaissances acquises.
Ces compétences et connaissances sont devenues partie de vous, elles vous ont transformés, elles vont vous définir.
Transformer ! C’est bien là le rôle de l’Ecole de la République. Transformer le jeune enfant en un adulte, avéré ou en devenir, libéré des croyances, superstitions, préjugés, assignations, et de l’obscurité.
Libéré Par quoi ? Par la connaissance, la réflexion, le raisonnement, l’esprit critique…
Des diplômes d’Etat reconnus dans de nombreux pays
Libéré pour quoi ? Pour être une ou un citoyen libre de se déterminer dans ses choix, précisément en usant de l’analyse et du raisonnement. Libre d’exercer ses droits car il ou elle les connait, les comprend et appréhende les procédures. »
Et un peu plus loin : « Les diplômes que vous allez recevoir ce soir sont des diplômes d’Etat. Cela vous paraît sans doute banal. Mais sachez que cela est relativement singulier.
En effet, dans beaucoup de pays les diplômes sont dits « d’Ecole » c’est à dire qu’ils n’ont de valeur que pour celles et ceux qui reconnaissent la valeur de cette Ecole…/… C’est pourquoi, en reconnaissance de notre attachement aux valeurs de l’Ecole et donc de la République, je vous demande de vous lever pour l’hymne national. »
Et de conclure : « Vous le comprendrez donc ce soir chers lauréats et vous parents et amis, ce n’est pas une fin d’histoire, c’est au contraire une aube merveilleuse, une promesse et un encouragement à continuer votre chemin pour nourrir le feu de vos connaissances et compétences afin d’œuvrer, encore et encore, à un monde plus sage en liberté, égalité et fraternité. »
Un hommage était rendu à Sabine Boudrières, décédée brutalement l’année passée.
Après la remise des diplômes, un moment convivial se déroulait au restaurant du lycée.



