Une bien étrange cérémonie au Cap d’Arbon à Estadens – Une non-inauguration entre amertume et instants festifs insurrectionnels avec le « Rock des bûche » – 28 septembre 2025
La mise en scène était tirée au cordeau pour la venue de la TV ce jour là. Un cimentière fut installé en la circonstance. Chaque gisant se levant successivement avec un panneau exprimant une raison du refus de l’usine, accompagné de musiciens venus pour la cérémonie. La charge symbolique de la résurrection des gisant était une façon de dire que le sujet demeure à l’ordre du jour : « Nous ne lâcherons pas ! » pouvait-on entendre. Une intervention solennelle au micro a rappelé avec émotion la consternation d’une partie de la population d’Estadens devant l’édification technologique de l’usine en phase d’achèvement. Des habitants du village et des riverains étaient venus assister à la manifestation, une soixantaine de personnes, et des intervenants au micro sont venus dire leur colère.
La veille le Collectif Cagire Sans Usine avait organisé une manifestions au Bois Perché. Il y avait au programme du tir à l’arc, de la spéléologie et du Yoga. Une des personnes du collectif disait : « Quand je projette mon regard sur ce paysage somptueux vers le sud, et que je me retourne, c’est à pleurer devant le gigantisme de cette érection de technologie d’extraction », et d’autres : « Du bois pour faire des buches pour l’expédier dans les métropoles, jusqu’ou se niche la vertu écologique ? ». La manifestation s’est achevée avec la venue d’une remorque attelée, passant devant les gendarmes médusés. Ce fut un concert frénétique avec le « Rock des buches », les musiciens déguisés en buche ou autre figure de l’enfer des usines. Le succès de la chanson a déjà contaminé d’autres résistances.
