Jeudi 11 septembre, le conseil municipal était réuni pour délibérer. En fin de séance, le maire Eric Miquel mettait au vote une délibération portant sur un transfert du budget de fonctionnement. Délibération qui n’a pas été du goût du conseiller d’opposition Jérôme Baron.
Nous reproduisons ci-dessous, in extenso, son communiqué.
« Une exonération masquée, un débat étouffé : la démocratie locale en service minimum
Jeudi soir, les Montréjeaulais ont assisté à un grand classique du théâtre municipal local : le tour de passe-passe budgétaire.
Sans prévenir, le maire de Montréjeau a soumis en fin de conseil une délibération sortie du chapeau, portant sur un transfert de 12 806 € du budget de fonctionnement. Aucun document fourni, aucune explication claire. Interrogé, le maire est resté dans le vague. Et quand j’ai insisté pour comprendre, c’est son adjoint Michel Capomasi qui a brutalement mis fin aux questions : “Ce sont des charges spécifiques !”, point final. Fin de non-recevoir.
Le lendemain, l’affichage légal et obligatoire de la délibération révèle la vérité : cette somme correspond en fait à une exonération de taxe foncière 2024 pour l’Hôtel des Cimes du Mont Royal, un bien communal exploité par un privé, proche du maire. Ni le nom du bénéficiaire, ni la nature fiscale de la mesure n’ont été évoqués en séance.
Ce n’est pas un oubli. C’est une présentation volontairement floue, qui empêche tout débat éclairé. Un procédé qui trompe sciemment les élus et contourne la transparence due à la population.
Pendant ce temps, des structures essentielles comme notre cinéma associatif Les Variétés, qui n’ont pas les bons réseaux, se débattent sans soutien ni faveur fiscale.
Face à ce fonctionnement opaque, j’ai saisi la sous-préfecture pour demander un contrôle de légalité. Peut-on, à Montréjeau, faire voter une exonération non inscrite à l’ordre du jour, sans la nommer, sans la justifier, sans la débattre ?
Montréjeau mérite un conseil municipal clair, honnête, et respectueux de la démocratie, pas à des coups en douce. »
