L’association SAFE, mobilisée depuis le début du conflit en Ukraine et distinguée par le Grand Prix humanitaire Charles Defforey de l’Institut de France, a franchi un palier symbolique ce jeudi 10 juillet 2025. Depuis l’ambassade d’Ukraine à Paris et en présence du Ministre conseiller de l’ambassadeur, l’association a envoyé son 300e camion d’aide humanitaire à destination de l’Ukraine. Ce convoi qui transporte une ambulance, du matériel médical et quinze stations électriques portatives s’inscrit dans un engagement constant de l’association qui a récolté plus de 35 millions d’euros et réalisé plus de 10.000 distributions d’aide humanitaire. Alors que les besoins de la population ukrainienne sont au plus haut, les représentants de l’association appellent à la mobilisation.
Le jeudi 10 juillet, le 300e camion de l’association SAFE a quitté Paris pour l’Ukraine. Le convoi est parti à 11 heures depuis l’ambassade d’Ukraine, en présence du Ministre conseiller de Monsieur Vadym Omelchenko, ambassadeur d’Ukraine en France, et de plusieurs partenaires de l’association. Ce lieu de départ, à la fois diplomatique et hautement symbolique, marque la reconnaissance des autorités ukrainiennes pour l’engagement constant de SAFE, récemment distingué par le Grand Prix humanitaire Charles Defforey de l’Institut de France.
Alors que les frappes russes se poursuivent et que plus de 10 millions d’Ukrainiens dépendent toujours de l’aide humanitaire, le maintien du pont humanitaire établi par l’association entre la France et l’Ukraine est indispensable. Depuis le début du conflit, SAFE a acheminé 300 camions – soit 15 000m3 de matériel, principalement médical – et réalisé plus de 10.000 distributions (grâce à son partenaire historique, le Comité d’aide médicale Ukraine).
Ce 300ème camion transporte une ambulance – offerte dans le cadre du projet « ambulance mitraillée » – ainsi que quinze stations électriques portatives et du matériel médical de première nécessité. Ces équipements seront déployés dans l’oblast de Soumy, une région encore peu couverte par l’aide humanitaire, où SAFE soutient le lancement d’une nouvelle clinique mobile, en partenariat avec l’organisation ukrainienne Dignitas. Ces unités assurent des consultations médicales et la distribution de médicaments dans les zones sinistrées. Les stations électriques garantiront la continuité des soins, y compris dans les zones où les réseaux sont instables ou endommagés.
Cette opération s’inscrit dans un contexte marqué par une recrudescence des frappes russes sur les infrastructures civiles. Au cours de la dernière semaine, des attaques de drones ont visé Khrakiv, Odessa, Dnipro, Soumy ou encore Kiev, causant plusieurs victimes et perturbant l’accès à l’eau, à l’électricité et aux soins. Dans ces conditions, les acteurs humanitaires doivent faire face à une demande croissante, dans un environnement de plus en plus contraint.
Pour y répondre, SAFE poursuit ses actions en mobilisant bénévoles, professionnels de santé, collectivités, entreprises et partenaires de terrain. En 27 mois, l’association a livré 550 groupes électrogènes, 37 ambulances, 10 véhicules utilitaires et équipé quatre hôpitaux de campagne. Aujourd’hui, elle fournit un appui financier, technique et matériel pour plus de 350 structures de santé et 29 casernes de pompiers.
Face à la dégradation continue de la situation, cette solidarité ne doit pas faiblir, explique Catherine Duplessy, Directrice de SAFE : « Le départ de ce camion d’aide humanitaire depuis l’ambassade d’Ukraine est symbolique. La guerre s’est installée durablement et les besoins humanitaires n’ont jamais été aussi important. L’engagement de SAFE est constant et nous appelons les particuliers, les entreprises et les collectivités à nous accompagner dans cette démarche pour aider les populations ukrainiennes. Ce 300e camion en est le parfait exemple puisqu’il a été intégralement financé par la troisième promotion de l’école Rennes SB dont j’ai fait partie ».
L’association rappelle qu’un don de 150 euros permet d’envoyer une palette de matériel médi-cal, 6800 euros financent un mois de fonctionnement pour une clinique mobile, et 13 000 euros couvrent l’achat et l’équipement d’une ambulance. Les dons sont déductibles à hauteur de 66% pour les particuliers et de 60% pour les entreprises


