Le service oto-rhino-laryngologie (ORL) et chirurgie cervico-faciale de l’Hôpital Larrey propose une thérapie pour les patients atteints d’apnée obstructive du sommeil, grâce à la pose d’un implant sous-cutané. Destinée à ceux qui ne supportent pas les traitements classiques, cette solution offre de nouvelles perspectives pour améliorer significativement leur qualité de vie.
L’apnée du sommeil, un enjeu de santé publique majeur
L’apnée obstructive du sommeil (AOS) touche aujourd’hui 4 à 10 % de la population française, avec une prévalence qui grimpe à 15 % chez les plus de 70 ans. L’AOS se manifeste par des pauses respiratoires répétées pendant le sommeil. Elles sont dues à une obstruction des voies aériennes supérieures, causée par un relâchement des muscles de la langue et des tissus environnants. Ces interruptions respiratoires, souvent accompagnées de ronflements sonores et de micro-réveils fréquents, fragmentent le sommeil sans que la personne en soit toujours consciente. Les conséquences sont multiples : fatigue chronique, troubles de la concentration, risques accrus d’accidents de la route ou du travail, et surtout, des complications cardiovasculaires sérieuses.
Un implant sous-cutané pour mieux respirer la nuit
Face à l’échec des traitements conventionnels, le CHU de Toulouse propose désormais une solution innovante développée par la société Inspire : un implant sous-cutané (au niveau de la poitrine) qui stimule le nerf hypoglosse (situé dans la région cervicale) pendant le sommeil. Ce nerf joue un rôle clé dans le contrôle de la langue. En le stimulant, le dispositif empêche l’obstruction des voies respiratoires. L’activation de l’implant se fait simplement via une télécommande, juste avant le coucher. Pour les patients, c’est l’opportunité de ne plus porter un dispositif extérieur au corps pendant le sommeil.
« L’apnée du sommeil impacte lourdement la qualité de vie et la santé de nombreux patients. Grâce à cette innovation, nous offrons une nouvelle solution efficace à nos patients, notamment pour ceux dont les traitements classiques étaient jusqu’ici insatisfaisants. » Dr Bastien Benbassat, ORL et chirurgien cervico-facial et Pr Guillaume De Bonnecaze, ORL et chirurgien cervico-facial.



