Carbonne : Commémoration des 80 ans de la victoire du 8 Mai 1945

Devant le monument aux morts de Carbonne, la cérémonie du 8 mai a rassemblé de nombreux élus, habitants et représentants associatifs pour commémorer le 80e anniversaire de la victoire sur le nazisme. Organisé par la municipalité, l’hommage s’est déroulé en présence du Président du Conseil départemental Sébastien Vincini, du maire Denis Turrel et des élus locaux. Un moment de mémoire et de réflexion, marqué par un dépôt de gerbes, une décoration officielle et un discours  du maire sur les valeurs républicaines face aux menaces actuelles.

« Quand la France va mal, quand le monde va mal, les extrêmes s’en nourrissent », a déclaré le maire, insistant sur la nécessité de bâtir une République décentralisée, solidaire et fidèle à ses idéaux de justice et de fraternité. Son intervention a fait écho à l’actualité géopolitique (notamment les conflits en Ukraine et en Palestine) et aux tensions sociales qui traversent le pays, rappelant la pertinence du devoir de mémoire face aux dangers de l’oubli.

La cérémonie a également été marquée par un moment solennel de décoration, suivi du dépôt de gerbes par les élus. L’événement a été accompagné par l’école de musique de Carbonne.

Interview – Sébastien Vincini, Président du Conseil départemental de Haute-Garonne

Présent à Carbonne pour cette date symbolique, Sébastien Vincini a tenu à souligner son attachement à la mémoire collective, après avoir passé la matinée dans son village de Picarrou, puis dans trois autres communes du département.

  • Comment le Conseil départemental agit-il pour transmettre la mémoire de la Seconde Guerre mondiale, notamment auprès des jeunes ?

« Le Conseil départemental a une vraie politique sur la citoyenneté, sur les valeurs de la République, mais aussi sur la mémoire. Nous avons et nous gérons le musée de la Résistance et de la Déportation, dans lequel il y a des expositions, dans lequel il y a un vrai travail, à la fois de recherche, d’exposition, de découverte pour le grand public de ce qu’a été cette période et aussi de ce devoir de mémoire dans lequel nous faisons venir énormément de collèges. Et dans les actions du parcours laïque et citoyen qu’il y a à l’intérieur de chaque collège, c’est une démarche portée par les réseaux d’éducation populaire, mais financée entièrement, par le Conseil départemental. »

  • Ce parcours est-il intégré au programme scolaire ?

« C’est spécifique à la Haute-Garonne. Les 65 000 collégiens y ont droit chaque année. On appelle ça le parcours laïque et citoyen  et c’est en plus du programme de l’Éducation nationale. Ce sont des intervenants extérieurs qui interviennent sur les questions de la valeur de la République, de la citoyenneté, de l’égalité filles et garçons, de la lutte contre les discriminations, contre aussi la cybersécurité… avec le contexte que l’on connaît, c’est-à-dire notre État de droit, les valeurs républicaines, l’idéal républicain. »

  • Un travail aussi contre la désinformation ?

« Aujourd’hui, on est dans un temps de l’immédiateté, du numérique, tout va vite. On pense que ce qui a été publié sur YouTube ou sur TikTok, c’est la vérité. Or, on sait très bien qu’il y a beaucoup de fake news. Et donc, raconter aussi l’histoire, refaire ce travail de mémoire, ce à quoi peut conduire la haine de l’autre, la haine de la différence, la peur de la différence, ce à quoi elle peut conduire. Et c’est important pour nous de travailler là-dessus. »

Avec des initiatives comme le Parcours laïque et citoyen ou le soutien au musée de la Résistance et de la Déportation de Toulouse, le Conseil départemental de Haute-Garonne réaffirme son engagement à transmettre l’histoire aux jeunes générations, pour éclairer le présent et préparer un avenir républicain.

Mots-clés :

Articles en relation :