Installé à Carbonne depuis février 2025, Laurent Mossus, joaillier au parcours prestigieux, a ouvert L’Or Confidentiel, un atelier où il propose un travail artisanal rare et exigeant. Après 38 ans de métier, dont un passage chez Boucheron à Paris et vingt années à Toulouse, ce créateur passionné a choisi de s’installer à Carbonne pour exercer son art.
Depuis février, une nouvelle enseigne s’est discrètement installée au 31 rue Jean Jaurès à Carbonne : L’Or Confidentiel. Derrière ce nom discret se cache Laurent Mossus, un artisan joaillier fort de 38 années de métier, dont un long passage chez Boucheron, prestigieuse maison parisienne. Originaire de Paris, formé à l’école Boulle (école supérieure des arts appliqués) puis façonné au sein de grandes maisons de joaillerie, Laurent a connu les coulisses de l’excellence avant de poursuivre son parcours à Bordeaux, où il occupe pendant cinq ans le poste de chef d’atelier dans une grande maison de joaillerie, avant de se lancer en indépendant.
Puis il décide de s’ancrer dans le Sud-Ouest, d’abord à Toulouse, puis désormais en zone rurale. « J’avais mon petit atelier sans prétention, quartier Saint-Etienne, rue Croix Baragnon avec une très belle clientèle. Là, je me suis mis à la campagne parce que ça me va très bien », confie-t-il avec sérénité.
Le choix de quitter Toulouse, même s’il a surpris certains de ses fidèles, n’a pas coupé le lien avec sa clientèle. Bien au contraire : les clients continuent de faire les trajets, parfois depuis même depuis Lyon ou Biarritz, pour retrouver la main et l’œil de leur artisan de confiance. Comme un médecin ou un coiffeur, le joaillier est un de ces professionnels à qui l’on confie bien plus qu’un objet : une histoire.

Plus qu’un joaillier : un confident
Chez L’Or Confidentiel, rien n’est laissé au hasard. Ni dans le geste, ni dans le choix des pierres. Ce qui distingue le travail de Laurent Mossus à Carbonne, c’est d’abord son exigence : « Je n’utilise que des pierres naturelles. Aucune pierre n’est traitée ou chauffée. C’est du 100% naturel, c’est ce que veulent mes clients », explique-t-il sans détour. Ici, pas de vitrines tape-à-l’œil ni de portes qui s’ouvrent sur une simple surface de vente. Tout est fait à la main, de la transformation d’un bijou ancien à la fabrication d’une pièce unique. La joaillerie devient un acte confidentiel, au sens presque intime du terme. Une conversation, un échange d’idées, un passage de relais entre des histoires.
« La création, c’est un art confidentiel », insiste Laurent. Un mot qui n’est pas là par hasard. Derrière le nom L’Or Confidentiel, il y a l’idée d’un secret partagé entre l’artisan et son client. « Tout ce qui se passe ici reste ici. Il y a une vraie confidentialité entre moi et le client, que ce soit pour une vente ou un achat d’or. Certains n’ont pas envie qu’on sache qu’ils ont vendu, d’autres qu’ils ont acheté. C’est une relation de confiance et discrète.». La discrétion fait partie du service, jusque dans les opérations de rachat et de vente d’or, pensées avec la même délicatesse.
Et s’il a dû ajouter une sonnette à la porte pour faire comprendre que, oui, on entre ici comme chez un maître artisan et non comme dans une bijouterie de galerie commerciale, c’est un détail dont il rit volontiers. Car les clients commencent à s’y habituer. Depuis son installation à Carbonne, Laurent voit sa clientèle s’élargir rapidement aux villages alentours. De Rieux-Volvestre à Montesquieu-Volvestre, en passant par Marquefave ou Peyssies, preuve que le bouche-à-oreille fonctionne bien au-delà des limites de la ville. Certains clients n’hésitent pas à revenir plusieurs fois dans le mois, un signe encourageant pour Laurent. Il y voit la reconnaissance de la qualité de son travail et de son art.



