La précarité est synonyme de fragilité, d’isolement et d’inégalités sociales. Elle est le fait d’un parcours de vie difficile marqué par une forte incertitude. Les bénévoles des restos du cœur la côtoient quotidiennement dans son développement qui semble inexorablement endémique.
Les bénévoles du Resto du cœur saint-gaudinois luttent contre une vague qui prend de l’ampleur. Ils voient ainsi le nombre d’inscrits croître, qu’il s’agisse des adultes (ils sont près de 900 désormais), ou des enfants. Le nombre de ces derniers ne cesse d’augmenter, incitant les restos du cœur à porter une attention renforcée à la petite enfance (jusqu’à 3 ans).
Précarité croissante de la Petite enfance
A Saint-Gaudens, le nombre de bénéficiaires de moins de 3 ans est en augmentation continue. Il représente quelques 6 à 7 % des personnes inscrites au Resto du cœur, ils sont près de 60.
Au sein de l’établissement une salle leur est destinée, à eux et à leurs parents qui y sont accueillis, écoutés sous le sceau de la confidentialité, accompagnés dans un climat de confiance qui favorise l’échange. Une confiance qui permet d’identifier le périmètre des besoins et des soutiens à apporter, différents selon les cultures, selon les âges (deux mamans sont mineures). «On ne nait pas parent, on le devient. Il est important de grandir avec son enfant» souligne Hélène qui chapeaute le groupe des bénévoles qui s’occupent de la petite enfance.
Ainsi, au-delà des premiers secours, alimentaires et en produits d’hygiène, les parents sont réconfortés, soutenus, orientés si nécessaire vers d’autres organismes, comme l’association «Écoute-moi grandir» qui facilite et renforce les liens parents-enfants, comme la Protection Maternelle Infantile et ses actions médico-sociales de prévention et de suivis, comme la Maison des Solidarités qui apporte un soutien de proximité aux familles, aux enfants et aux jeunes…
Pénurie de lait pour le premier âge et de couches pour les bébés
A mesure que les besoins des restos du cœur augmentent, le niveau des collectes baisse, autre indicateur, sinon de précarité, à tout le moins de difficultés de vie rencontrées dans toutes les strates de la population… Une baisse qui concerne les produits alimentaires, comme les produits d’hygiène. Ainsi, les réserves de lait pour le premier âge et les stocks de couches arrivent à manquer. Et s’agissant de ces deux produits, le besoin de dons se fait prégnant, permanent et impérieux.
Resto du Cœur, 8 Rue Lamartine à Saint-Gaudens, tél. 09 62 11 93 18.


