Affaire du Sivom de Rieux : Véronique Sajus exige un démenti public.

Véronique Sajus

Le conseil syndical des plaines et des coteaux du Volvestre qui vient de se réunir a voté à l’unanimité le retrait de la plainte déposée à votre encontre auprès du Procureur de la République pour faux en écriture et la suspension (ou arrêt?) de la poursuite des sanctions disciplinaires conditionnée à la formulation « d’excuses. » Quelle est votre réaction ? 

Je suis choquée de la part de tous ces élus, d’avoir engagé une telle procédure sans m’avoir entendue au préalable. Aujourd’hui nous sommes en état d’urgence, mais il me semble que nous sommes encore en état de droit. La moindre des choses aurait été de me demander des explications avant de m’accuser d’une faute aussi grave. A la suite du conseil syndical du sivom, nous avons rencontrés Mr Ruquet qui a expliqué que  « par soucis d’apaisement il avait proposé à son conseil de retirer la plainte au procureur et de suspendre la procédure disciplinaire sachant qu’il pourrait toujours la reprendre n’importe quand ».

Il a expliqué ensuite que cette proposition n’avait pas eu l’aval de son conseil qui souhaitait retirer la plainte devant le procureur et annuler la procédure disciplinaire si je présentais des excuses.

Le président du Sivom Adolphe Ruquet a écrit qu’il souhaitait l’apaisement devant quitter prochainement ses fonctions, mais également pour le climat au sein de l’entreprise et pour ne pas gêner son successeur. Etes-vous dans cette logique d’apaisement ? 

Non, je me suis expliquée sur les faits qui m’étaient reprochés le 17 mai devant le président du sivom et la commission du personnel, mais j’ai imposé ma version des faits. Sur la fausse déclaration, les accusations portées contre moi étaient infondées. Il s’agissait, en effet, de simples conseils donnés à un agent du sivom qui était en grande souffrance psychologique due au travail au mois de juillet 2015. Selon les consignes données dans ces cas-là par mon organisation syndicale, je lui ai conseillé d’aller voir son médecin traitant pour qu’il se fasse placer en congés de maladie pour accident de service. Je tiens à préciser que j’ai reçu cet agent au local SUD du sivom en présence d’un représentant du personnel de la collectivité. Nous lui avons conseillé de demander l’imputabilité au service, de voir aussi le médecin du travail et nous lui avons proposé de faire une demande de protection fonctionnelle. Je le rappelle cet agent était en grande souffrance et nous nous devions de le protéger contre lui-même et protéger les personnes qu’il menaçait. J’étais atterrée par les accusations portées contre moi qui ne correspondaient à rien de réel.

Je ne serais dans cette logique d’apaisement, que lorsque la collectivité qui m’a accusée à tort de faux et usage de faux fera un démenti public auprès de la presse et que je me considèrerais comme lavée de ces accusations infondées.

Que comptez-vous faire en ce qui concerne le fait d’avoir dans une discussion facebook dit de votre employeur que c’était un vieux patron et de votre collègue de travail que c’était une cruche.?

Effectivement, j’ai eu une conversation sur facebook en décembre 2015 ou j’ai dit « notre vieux patron » et j’ai traité de « cruche » une collègue de travail. Vous savez on dit tellement de chose sur mon compte, entre collègue de travail je pense que parfois effectivement les mots partent, mais, comment dire ? cela fait partie des relations humaines. Je n’aurais en effet par dû dire cela, et je m’en suis déjà excusée devant témoin auprès de Monsieur RUQUET et cela a été relayé dans la presse dès le lendemain.. Mais pouvez-vous me dire à quel âge nous sommes vieux ?

Et en ce qui concerne les accusations de faux en écriture ? 

Vous savez, depuis de nombreuses années, je suis sur la sellette et observée de près par la collectivité. Jamais je n’aurai pu faire ce qui m’est reproché ni même en aurais eu l’idée. Bien au contraire, je fais très attention à ce que je fais pour justement que l’on ne puisse rien avoir à me reprocher. Je respecte strictement les consignes données par mon organisation syndicale pour le suivi individuel des agents.

Je respecte les valeurs auxquelles je suis attachée avec dignité et honnêteté. Je fais de mon mieux pour aider les agents des collectivités qui sont en grande difficulté et en grande souffrance sur leur lieu de travail.

Nous interprétons d’ailleurs le retrait de la plainte validé par le conseil syndical à l’unanimité comme la reconnaissance de son caractère infondée. De mon côté j’ai consulté nos juristes et je me réserve la possibilité d’y donner une suite judiciaire.

Si le président n’était pas d’accord avec le fait que cet agent demande l’imputabilité au service, il avait la possibilité de saisir la commission de réforme qui est une instance compétente du centre de gestion. Il ne pouvait en ignorer la procédure puisqu’il vient de perdre 3 procès sur cette question au tribunal administratif de Toulouse, notamment pour non-respect de la procédure de saisine de la commission de réforme. Celle-ci aurait expertisé l’agent et aurait statué en précisant si l’agent était en accident de service ou alors en maladie ordinaire. Je ne comprends pas pourquoi cela n’a pas été fait !!
Comment voyez-vous la suite des choses ? 

Considérant que je me suis excusée sur les propos tenus sur facebook, qu’il n’y a rien d’autre de répréhensible dans le dossier, s’il n’y a pas de démenti public des accusations portées contre moi je n’en resterai pas là.

http://www.petiterepublique.com/2016/06/06/sivom-de-rieux-volvestre-bras-de-fer-se-poursuit/

http://www.petiterepublique.com/2016/06/06/president-sivom-souhaite-lapaisement/

 

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