9 décembre : La journée de la laïcité fête ses 116 ans ! Mode d’emploi

Tous les ans, une journée de la laïcité est organisée le 9 décembre. Depuis la loi du 24 août 2021, cette journée est institutionnalisée au sein de la fonction publique.

Elle commémore la promulgation de la Loi du 9 décembre 1905 qui consacre la séparation des Églises et de l’État. C’est l’aboutissement d’un long processus de laïcisation et de sécularisation engagé depuis la Révolution française. Des débats animés auront lieu pendant plus de 4 mois à l’Assemblée Nationale. Le texte définitif a dû être amendé et a fait l’objet de quelques compromis en attendant d’être revue plus tard. Ce plus tard n’aura jamais lieu et elle sera restée en l’état jusqu’à nos jours. Elle proclame la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et met en place un nouveau régime des cultes. On fête cette année son 116 ° anniversaire.

La laïcité telle qu’on la vit en France actuellement découle directement de l’esprit de cette loi

Explications de texte avec une vision de ce qu’est la laïcité :

Employé à tort et à travers, le mot laïcité a été perverti de son sens premier. Des partis politiques s’en sont saisis pour adapter ce schème à leur propre philosophie ou programme dont certains nauséabonds. On n’a donc fait dire tout et son contraire à ce concept pourtant garant de notre vivre ensemble républicain. Une vision exclusive des choses alors qu’au contraire la laïcité est inclusive.

La laïcité c’est avant tout la liberté de conscience et celle de croire ou de ne pas croire à un Dieu ou toute forme de divinité. Cela oblige chacun à respecter l’autre dans sa croyance mais on l’oublie souvent également dans sa non-croyance. L’État garantit la liberté de culte et la pratique religieuse du moment qu’elle s’inscrit dans le contrat républicain. Pour faire simple la religion relève d’une pratique privée qui ne peut déborder sur la sphère publique. Les religions, toutes les religions ne peuvent organiser la vie en société en s’appuyant sur des textes religieux. Dans la sphère publique, c’est la République et ses lois qui organisent la vie en société. Aucune religion ne peut faire passer le droit divin avant les lois républicaines. Cela a été rappelé dernièrement à un évêque qui se cachait derrière le secret du confessionnal pour ne pas avoir à dénoncer le crime de pédophilie d’un prêtre le soustrayant ainsi à la Justice ! La non-dénonciation de crime est un texte de Loi qui s’applique à tout le monde. De même l’exercice de la charia ne peut prévaloir sur le droit républicain.

C’est ainsi que chacun sur le territoire français en application du contrat social qui nous lie peut exercer librement sa religion ou son athéisme sous la seule condition du respect du droit républicain qui prime sous toute autre considération. Cela vaut bien sûr pour toutes les religions et pas seulement pour la religion musulmane souvent montrée du doigt, à tort. Le respect de la laïcité vaut pour toutes les religions y compris la chrétienne. Extrémismes de tous poils il n’y a pas de place hors la Loi votée au Parlement de la Nation. L’avortement est légal, l’homosexualité n’est plus un délit, le mariage pour tous est une réalité légale, la pédophilie est un crime même commis par un prêtre, le port de voile intégral est proscrit et le blasphème consacre la liberté d’expression et n’autorise pas à décapiter un enseignant qui fait son travail. C’est ainsi. Cette laïcité souvent mal comprise voire mal acceptée est pourtant le ciment de ce fameux vivre ensemble.

Nous sommes un certain nombre à penser qu’en plus du triptyque liberté égalité fraternité que nous voyons sur tous les frontons de nos mairies on puisse à y ajouter laïcité. Un simple texte à changer mais qui inscrirait dans le marbre un concept irremplaçable.

 

 

 

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