Saint-Gaudens – canton Boulonnais : Le témoignage et le message de soignants non vaccinés

Six soignants non vaccinés, dont plusieurs travaillent au Centre hospitalier Comminges Pyrénées, livrent leur témoignage et leur message.
Six soignants non vaccinés, dont plusieurs travaillent au Centre hospitalier Comminges Pyrénées, livrent leur témoignage et leur message.

Au cœur du canton Boulonnais, un petit chemin champêtre mène à une maison accueillante. Autour de la table, sous la véranda de Justine*, aide-soignante au Centre hospitalier Comminges Pyrénées de Saint-Gaudens, et de Philippe*, orthopédiste officiant dans une pharmacie, quatre amies sont venues partager avec eux le café et un bon gâteau. Mais ce n’est pas un goûter ordinaire. Le groupe a choisi aujourd’hui de témoigner : ils sont soignants non-vaccinés et de ce fait, depuis le 15 septembre en raison de la loi qui exige pour ces professions un protocole vaccinal complet, ils ne peuvent plus exercer leur métier.

« En raison de nos convictions, déplore Philippe*, nous sommes stigmatisés, mis au ban de la société. Nos deux contrats sont suspendus, plus de salaire. Or il va falloir assumer le quotidien, honorer les dettes, subvenir aux besoins de la famille, au coût des études des enfants. Combien de temps pourrons-nous faire face… »

« Depuis toujours nous suivons la couverture vaccinale classique. Mais cette fois, nous refusons cette vaccination à marche forcée tout simplement par prudence. Nous avons des doutes, des questions sur cette injection expérimentale -qui n’est pas sur le modèle d’un vaccin inactivé ou inerte- et ses effets secondaires éventuels. Or les autorités n’ont pas de réponses claires. Sauf des mesures de coercition qui font de nous des parias de la société. C’est une violence, une punition injuste et intolérable. »

« Il y a quelques années de cela, jamais je n’aurais imaginé qu’on m’empêcherait de travailler simplement parce que je refuse une piqûre ! Je crois que personne n’aurait accepté ça mais une préparation psychologique fort bien menée est passée par là. Les gens ont été amenés à se soumettre, et donc à considérer maintenant que la situation dans laquelle nous sommes est normale : c’est votre décision, disent-ils, vous avez ce que vous méritez et vous en payez le prix. Nous en sommes bien conscients et on n’attend pas d’empathie. Mais on luttera jusqu’au bout parce que nous ne sommes pas des cobayes et parce que notre liberté de choix est inaliénable. »

Julie* est infirmière au Centre hospitalier de Saint-Gaudens, Sophie* et Cathy* sont infirmières dans un lieu de vie à Saint-Gaudens, Marie* aide-soignante, exerce son métier depuis trente ans. Elles joignent leurs voix posément mais avec détermination, au témoignage du couple : « De héros on est passé au rang de parias. » « Bien sûr les gens pensent qu’en milieu hospitalier nous devons être vaccinés, mais ce vaccin n’est pas la panacée. Avec mes tests PCR et je pense avoir été plus fiable ainsi. » « Il n’y a eu aucun accompagnement psychologique de la part de la hiérarchie tout au long de la crise. » « Mon directeur m’a dit : si vous n’êtes pas vaccinée au 15 octobre, je serais obligé de vous signaler à l’Ordre Infirmier. Plus de salaire, peut-être plus de diplôme, jusqu’où ira-t-on ? »  « Quand on est soignant, la mission est de s’occuper des gens sans distinction, cette crise a démontré le contraire. Ça me pousse à changer de métier. »

L’avenir étant incertain pour chacun d’entre eux, ils sont prêts à tourner la page et s’orienter vers d’autres professions. « Vous savez on ne vend pas du rêve, constate Philippe*, nos métiers sont durs, on côtoie la mort souvent, et pourtant on est passionnés et motivés. Mais, en butte à l’hostilité générale, pourquoi continuer dans cette voie… S’il faut aller vers d’autres secteurs d’activité, on le fera, on est prêts, pour faire vivre nos familles et rester cohérents avec nos convictions. »

« Nous ne sommes ni des pleurnichards ni des complotistes ni des délinquants, martèle Philippe* avec force. Nous témoignons avec dignité de notre souffrance due à ce rejet, cette punition qu’on nous inflige, à vivre sans exercer le métier que l’on aime et qu’on a choisi. Notre liberté de choix doit respectée. Mais le point qui nous paraît primordial et sur lequel il faut insister, c’est l’engrenage dans lequel les vaccinés ont mis le doigt, car les injections vont se multiplier de façon récurrente. Il faut s’interroger sur la pertinence, l’utilité et la finalité de ces protocoles … C’est sans précédent car quel est le vaccin nécessitant plusieurs injections par an ? L’alerte doit être lancée et ça pour nous c’est vraiment le plus important. »

Tous font partie des soignants qui ont intenté une action en justice collective contre la loi du 5 août 2021 instaurant l’obligation vaccinale.

Affaire à suivre.

Ndlr : Le Centre Hospitalier Comminges-Pyrénées, contacté, n’a pas encore donné sa réponse.

*prénoms d’emprunt

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