Aurignac : Les Bergers Picards, la gastronomie locale du Tiers-lieu Moundo

Louis et Vincent, les Bergers Picards qui cuisinent au tiers-lieu Moundo d'Aurignac.
Louis et Vincent, les Bergers Picards qui cuisinent au tiers-lieu Moundo d'Aurignac.

Au milieu de la vaste cour du tiers-lieu Moundo, piloté par le collectif La Glissade à Aurignac, trône un sympathique food-truck d’où émanent de savoureux arômes de plats mijotés. A l’intérieur, Vincent et Louis s’affairent autour des feux, touillant la sauce, surveillant la cuisson, rajoutant des pincées d’herbes et d’épices, dans un ballet technique très au point.

« Nous sommes trois amis à gérer un petit élevage d’une dizaine de brebis ici, dans le tiers-lieu, explique Louis. Le troisième est Maxime, un Toulousain originaire aussi de Picardie. On s’est retrouvé dans la région avec l’opportunité d’avoir des moutons sur ces prairies pour les entretenir, et aussi pour disposer de viande locale servant à la restauration lors d’événements organisés sur place. Depuis l’ouverture du lieu, on a réalisé un kébab aux feuilles de figuier, cuit dans un four creusé dans la terre, puis un tajine et aujourd’hui, samedi 2 octobre, pour la journée de rencontre autour de l’agriculture, c’est un ragoût birman. »

Pour le repas dédié à cette journée, outre le ragoût birman très apprécié des convives, les intervenants ont apporté leurs productions, le pain des boulangers et la glace des éleveurs laitiers ont complété magnifiquement le menu.

Depuis un an qu’ils sont installés à Moundo, Louis et ses amis bergers peuvent tirer un premier bilan de cette nouvelle expérience. « Comme je vis sur le lieu, précise Louis, les rotations sont plus nombreuses sur les pâturages, nous sommes satisfaits de l’évolution du troupeau, un bélier a été introduit dans le cheptel et des naissances ont eu lieu. Travailler en lien avec la nature et les animaux c’est gratifiant, sans parler de la dimension humaine, du partage et des rencontres, de la participation enrichissante à tous les projets qui se mettent en place. Nous avons aussi créé des liens avec les agriculteurs et éleveurs locaux, qui partagent leur savoir. Petit à petit le tiers-lieu prend sa place dans le territoire, les gens s’y intéressent, veulent le connaître et participer aux événements. Et la cuisine avec nos produits plaît beaucoup. »

Les Bergers Picards ne vivent pas de leur élevage, ils ont des métiers à côté, psychomotricien pour l’un ou expert dans un bureau d’études sur la transition agricole. « Le tiers-lieu est une pause, une façon d’appréhender un autre mode vie, en adéquation avec nos convictions et nos envies. »

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