Face au mécontentement des commerçants, le maire d’Aspet écrit au Premier Ministre

JS Billaud-Chaoui, maire d'Aspet interpelle les élus, JS Billaud-Chaoui, maire d'Aspet interpelle les élus ; Premier Ministre, Sénateurs, Député.

Extrait : « La crise sanitaire nécessite une cohésion et un effort de tous, nous l’entendons.

Une fermeture administrative et l’instauration d’une liste de commerces essentiels peut s’entendre. Ces contraintes, difficiles et répétées, ne peuvent être efficaces que si elles sont comprises et égales pour tous.

Or, une rupture d’égalité entre les commerces de proximité et les moyennes et grandes surfaces (GMS) est une injustice incompréhensible.

Notre Président a répété son attachement à voir les élus locaux être les relais des efforts nationaux. Il faut alors les écouter lorsqu’ils relaient les messages de leur territoire.

Nos territoires ruraux ne sont certes pas complétement épargnées par le virus COVID 19 et participent l’effort national, accueillant notamment dans leurs structures hospitalières moins surchargées les victimes des zones plus affectées.

Mais alors comment comprendre que ces territoires aux équilibres économiques et sociaux précaires luttant contre ces difficultés par la mise en place de circuits-courts, où les rares commerces ne résistent que grâce à leurs clients locaux se voient aussi anéantis alors que les GMS continuent l’ensemble de leurs activités.

Ces commerces de proximité, « non essentiels » respectant les règles en matière sanitaire, sont-ils plus dangereux que les grandes surfaces ou même que la boutique du boulanger ou du boucher ?

Est-il démontré qu’ils sont à l’origine d’une aggravation de la circulation du virus ? Je ne le crois pas.

Nos cafés et restaurants, peu nombreux, n’ont jamais connu d’attroupements et/ou entassement de clientèle et ne vivent pas des soirées étudiantes.

Ils sont le reflet de nos vies rurales, ouvrant tôt pour servir le café du matin et fermant tôt après une journée sans interruption, plus généralement ponctuée par la vie des travailleurs que par celle des apéritifs festifs.

Si bien évidemment ils sont sources de lien social, celui-ci est à prendre en considération, même dans le cadre d’une lutte comme celle que nous connaissons, si nous voulons pouvoir résister sur du long terme.

C’est pourquoi il me semble utile de travailler rapidement à une solution permettant de prendre en considération ces légitimes revendications. »

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