La grande surface de « Porte des Pyrénées » verra-t-elle le jour ?

 

Le vaste projet dénommé « Porte des Pyrénées » à Muret aurait-il du plomb dans les deux ailes ? C’est ce que l’on peut penser à la lecture du rapport officiel rendu dernièrement par la Commission Nationale d’Aménagement Commercial (C.N.A.C.) (voir le lien en fin d’article). Cela intervient après une première décision positive de la Commission Départementale d’Aménagement Commercial (C.D.A.C.) en date du 19 décembre 2017 et d’un avis négatif de la commission nationale en date du 29 mars 2018. Après modification du projet et forte réduction des surfaces de chalandise, le projet avait donc été redéposé.

Hélas , la C.N.A.C. est restée inflexible et estime qu’une surface de vente de 25 295 m2 comprenant un hypermarché de 6000 m², un magasin de bricolage de 1952 m², une jardinerie de 2627 m², 12 moyennes surfaces pour un total de 12 757 m² et une galerie marchande de 12 boutiques ne peut être réalisé pour les motifs suivants :

  • Le projet est implanté à 4,7 km au sud du centre-ville de Muret
  • L’enseigne « Intermarché » présentée dans le projet n’a pas retiré son recours de décembre 2017, n’a pris aucun engagement vis-à-vis du pétitionnaire et n’a conclu aucun accord avec ce dernier.
  • Le taux de vacance commerciale dans le centre-ville, dans le nouveau projet, a été présenté à 5,06% alors que dans la première version de 2017, il était de 21 %. De plus, une analyse réalisée en octobre 2019 par l’Etablissement Public National d’Aménagement et de Restructuration des Espaces Commerçiaux et Artisanaux a relevé, pour la commune de Muret, un total de 42 cellules vacantes sur un total de 242, soit un taux de vacance commerciale de 19,44%.
  • La commune de Muret est située dans la communauté d’agglomération du Muretain qui comporte déjà deux pôles commerciaux ( Carrefour Portet à 12 kilomètres et Leclerc Roques à 9 kilomètres) et que ce projet ne participera pas à la redynamisation des centres-villes de l’agglomération et notamment de celui de Muret.

Pour ces motifs, la C.N.A.C. a rendu un avis négatif.

Vous pouvez retrouver le texte intégral de la décision en suivant le lien :

https://cnac2.entreprises.gouv.fr/pdf/3584-2020-10-01.pdf

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4 réponses

  1. Je suis bien d’accord qu’il faut arrêter de massacrer la terre en la couvrant d’immeubles, de parking, de magasins, de pelouses … et puis des grandes surfaces il y en déjà trop, pensons plutôt à préserver et développer le petit commerce, les produits locaux pour tenter de garder la maitrise de ce que l’on mange et le respect des animaux et des plantes.

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