Coup de tonnerre : Le papogay n’aura pas lieu le premier dimanche de mai !

Fait extrêmement rarissime au cours des ses siècles d’existence, la compagnie des archers du tir au Papogay de Rieux Volvestre s’est vue dans l’obligation d’annuler les traditionnelles festivités prévues le week-end du 3 mai 2020. Selon l’évolution de la situation pandémique, un report pourrait être envisagé mais il est impossible de fournir une date à ce jour.

Un moment difficile pour ces archers qui ont la tradition visée au fond de l’âme. Ils sont unis par cette chaine fraternelle qui les lie dans le temps comme dans l’espace ; elle leur vient du passé et tend vers l’ avenir. Ils sont viscéralement rattachés à la lignée de leurs ancêtres vénérés qui la formaient hier.

Une ambiance pesante avant et pendant la réunion où chacun voyait le pire arrivait. Frantz Milhorat nous décrit l’ambiance : «  Ils en parlaient à la radio, à la télé, dans les journaux… Mais personne ne voulait y croire. Hier là bas, aujourd’hui chez nous, incolore, insipide, inodore, tout le monde pensait, que ce gadget, comme tous les autres « made in China », ne durerait pas longtemps. Une grippette que vous aimantez sur les poumons mais qui ne tient pas, comme certains pensaient…
Est arrivé ce jour, où nous avions rendez-vous avec « la sagesse du village ». Nous étions tous réunis dans cette salle, dans l’attente du verdict. L’ambiance était pesante, certains se regardaient les pieds, ou étaient assis, avec une charge précoce sur les épaules, pendant que d’autres circulaient dans cette pièce comme une chauve-souris en vol nocturne.
Soudain, dans les escaliers qui descendaient vers cet endroit décisionnel, résonnaient les talons du professeur. Un moment de notre vie allait prendre naissance, un fait marquant d’une histoire…. Ses premiers mots ont été les suivants : « les garçons, comme elle a l’habitude de nous appeler, l’heure est compliquée ! »

A la fin de la réunion le verdict est tombé. La sagesse a été plus forte que la passion et on ne peut que s’en féliciter. Dans le ciel bleu du Volvestre, le Papogay tournoie au-dessus de Rieux avec cet oeil espiègle et provocateur. Imprévisible, indomptable c’est lui qui reste le Roi. A côté de lui Roland Abba sourit à ce pied de nez du destin qui marque son départ vers l’architecte universel. Le papogay est en deuil dans la tristesse du moment et la fête ne sera que plus belle quand elle pourra avoir lieu.

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