COVID-19 : Quand la planète dit merci au confinement

La troisième semaine de confinement a débuté, et les effets positifs concernant la qualité de l’air et la qualité de vie des animaux sauvages sont visibles. Cependant, une phase de surconsommation à la suite du confinement est redoutée, car elle effacera ces bénéfices écologiques.

CHACUN RESTE CHEZ SOI ET L’AIR EST PLUS PUR

En Occitanie, les concentrations en dioxyde d’azote (gaz polluant constamment émis par les véhicules et activités industrielles) ont baissé de « 70% en proximité d’axes routier » selon une étude d’ATMO France, publiée le 27 mars. On peut aussi constater que l’indice de qualité de l’air dans la région s’est amélioré d’un point depuis la semaine dernière, passant ainsi de 4 à 3. L’étude rappelle cependant les bonnes pratiques à mettre en oeuvre en terme de qualité de l’air intérieur. Par exemple, il est conseillé d’aérer souvent pour renouveler l’air intérieur, de fumer à l’extérieur, et d’éliminer régulièrement les poussières en passant l’aspirateur.

https://atmo-france.org/wp-content/uploads/2020/03/200327_interaction_QA_covid19.pdf

LA BIODIVERSITÉ REPREND SON SOUFFLE

Les actions de chasse étant interdites pendant le confinement, les animaux sauvages profitent d’une période de répit dans les forêts. Du côté de la mer, le confinement a fait baisser la consommation de poisson frais. C’est un point positif pour la biodiversité marine. Un dauphin a d’ailleurs été filmé dans un port sarde. Enfin, dans les grandes villes, la pollution sonore est considérablement réduite : on entend à nouveau les oiseaux. 

TIRERONS-NOUS LES LEÇONS DE CES CONSTATS ?

Certains scientifiques italiens ont déjà évoqué la responsabilité des particules fines dans la propagation du virus. Le nord de l’Italie, zone du pays particulièrement polluée en raison de son activité industrielle, a été infectée très rapidement. De plus, l’étude d’ATMO France mentionne clairement qu’une  « exposition chronique à la pollution de l’air est un facteur aggravant (…) lors de la contagion par le COVID-19 ».  Au long terme, une diminution de la pollution atmosphérique émise par les activités humaines serait donc nécessaire pour protéger les populations.

Aussi, il est bon de savoir que la majorité des nouvelles maladies infectieuses proviennent des animaux sauvages. Les scientifiques pointent du doigt la déforestation. Elle chasse les animaux sauvages de leur habitat naturel et les pousse à se rapprocher des milieux urbains. Lorsque des animaux sauvages infectés entrent en contact avec des animaux d’élevage destinés à nous nourrir, les populations humaines sont inévitablement infectées. Le trafic d’animaux sauvages dans certains pays comme la Chine ou le Vietnam est aussi responsable. Au long terme, la solution se trouve dans l’écologie. Rendre aux animaux leur espace de vie, loin des zones urbaines et interdire le trafic d’animaux sauvages limiterait la propagation de nouvelles maladies infectieuses.

Finissons sur les mots de Romain Julliard, biologiste de la conservation du Muséum national d’histoire naturelle : « Ou on se remet à consommer pour oublier, ou on prend le temps de ce confinement pour réfléchir à comment on pourrait vivre différemment. »

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