Des commingeois à Paris le 30 novembre!

Des commingeois à Paris pour l’Occitan!

Ils rejoignent à l’appel du CREO (Centre Régional des Enseignants d’Occitan) de l’Académie de Toulouse les trente associations ce jour là pour protester devant le ministère de l’Education Nationale. Ils veulent crier ensemble la détresse dans laquelle sont les langues minoritaires de l’Empire Français (Hexagone et Dom Tom), appeler dans un cri unanime pour que nos langues régionales ne meurent pas.

Il y a aujourd’hui 30 ans que la Convention Internationale des Droits de l’Enfant a été signée. Il était acté le droit à une identité, à la protection, à l’éducation, à l’expression, à la santé, aux loisirs… Malheureusement, tous les pays du monde n’ont pas signé ces engagements. Et l’Etat Français ? Le pays des droits de l’Homme a signé ce texte garantissant les droits des enfants, sauf un. L’article 30. Celui-ci prévoit qu’un enfant appartenant à une population autochtone ou à une minorité a le droit de jouir de sa propre vie culturelle, de pratiquer sa propre religion et d’employer sa propre langue. Au regard de la Constitution française, cet article est anticonstitutionnel. Dans les faits ce refus méprise les droits des enfants parlant ou désirant parler une des langues de France. Une des 28 langues de Nouvelle-Calédonie, les langues amérindiennes et créoles de Guyane, celles des Antilles et de La Réunion, les langues de Mayotte, qui sont pourtant leurs langues maternelles, ou l’occitan, ou le catalan. Le français est la langue de la République, celle de l’administration et de la représentation politique.

Mais toutes ces langues des territoires édifiées sur le temps long des usages ont trouvé leur champ d’application profond dans la diversité culturelle et paysagère, le patrimoine national comme celui de l’humanité. Nous ne pouvons que constater que cette attitude négative vis à vis des langues de France à pour effet de les voir toutes classées par l’UNESCO dans la catégorie des langues « sérieusement en danger » ou pire « en situation critique ». En cette année internationale des langues autochtones, pouvons-nous espérer autre chose de notre pays que le constat d’un véritable génocide culturel organisé administrativement?
La récente réforme du lycée, basée sur le tout anglais (langue obligatoire), met en danger l’enseignement de toutes les langues. L’ensemble des familles de nos territoires sont impactées par l’intrusion de standards de vie véhiculé par les écrans, image de vies décalées, hors sol, toxiques du mercantilisme. Si l’école ne prend pas le relais des familles, nos langues locales sont condamnées. Les langues étrangères, on peut les apprendre ailleurs mais les langues de nos territoires, où les apprendra-t-on si elles ne sont pas enseignées en France ?

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