A la rencontre du général Bertrand Soubelet

A la rencontre du général Bertrand Soubelet

Tout le monde se souvient du Général de gendarmerie Bertrand Soubelet qui avait défrayé la chronique il y a quelques mois avec son premier livre. Tout bascula le 18 décembre 2013 quand le général Bertrand Soubelet intervenait devant la commission parlementaire dans le cadre de ses travaux sur la lutte contre l’insécurité. Devant les députés, le militaire avait expliqué, chiffres à l’appui, que la réponse pénale était parfois en décalage avec les infractions constatées. « Évidemment, l’insécurité et le sentiment d’insécurité ne cesseront d’augmenter tant que la réponse collective à la délinquance ne sera pas adaptée », avait-il notamment estimé. Relayé par les médias, cette intervention avait fait grand bruit jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. A terme, le général avait du quitter son poste de n° 3 de la gendarmerie.

« J’ai souhaité faire une deuxième ouvrage (Sans autorité quelle liberté ? ) car dans le premier j’avais évoqué un certain nombre de sujets à la lumière de mon expérience et un certains nombre d’autres sujets n’avaient pas pu être abordés compte tenu de la loyauté que je devais au gouvernement et c’était compliqué en activité de traiter certains sujets. J’ai donc pris la décision d’en écrire un second sans aucune entrave et en toute liberté pour pouvoir aborder certains sujets qui aujourd’hui minent notre société.

Les sujets que je n’ai pas abordés dans le premier ouvrage sont des sujets qui concernent en priorité les politiques publiques mises en œuvre par les gouvernements successifs depuis une quinzaine/vingtaine d’années, en particulier ceux dans lesquels nous sommes dans l’échec permanent depuis vingt ans. Je pense en particulier à la politique de la ville qui nous coûte des milliards d’euro et qui nous conduit en réalité à la déshérence d’un certain nombre de quartiers. Et puis aussi un petit focus sur la sécurité à l’école qui nous pose un véritable problème dont personne ne parle. Et enfin quelques sujets de société à mon sens très importants que l’on ne traite peut-être pas de manière objective et neutre, ce sont les questions de laïcité, d’immigration et d’Islam. Et là, nous avons des réalités auxquelles nous devons faire face, et il n’y a manifestement pas une véritable volonté politique d’y faire face, donc je mets les pieds dans le plat pour ce sujet. »

Un deuxième livre, nouvel acte de sincérité

Ce deuxième livre est un nouvel acte de sincérité destiné à réveiller la conscience des Français et à sortir du déni dans lequel nos responsables politiques ont plongé notre pays depuis trop longtemps. Le titre est suffisamment évocateur. Nous avons renoncé à l’autorité depuis trop longtemps. Pas l’autoritarisme ou l’arbitraire mais la véritable autorité, équilibrée, bienveillante qui privilégie l’intérêt général aux prétentions individuelles. Par ailleurs sont  abordés des sujets forts: l’échec de l’Etat dans ses politiques publiques, celle de la Ville en particulier et son incapacité à traiter les sujets de société comme l’immigration en laissant la laïcité devenir un enjeu politique. Tout un programme…

« J’ai été l’un des plus hauts responsables de la gendarmerie française. À la demande des élus de la République, j’ai expliqué les carences et les défis auxquels nous devions faire face. Cette vérité, détaillée dans un livre, m’a coûté cher : Tout ce qu’il ne faut pas dire a provoqué mon exclusion de cette institution qui était ma vie. Désormais libre de parole et loin de la “Grande Muette”, je ne veux plus rien cacher.

“La France va dans le mur”, “On ne peut plus continuer comme ça” : tous les citoyens font ce constat d’échec, quand les politiques, eux, s’obstinent à rester aveugles, à diviser au lieu de rassembler. Qu’il s’agisse de la justice ou du maintien de la tranquillité publique, il est grand temps d’apporter les remèdes pour guérir un système malade.

De mon poste, j’ai vu ce que la société française comportait d’espoir, de besoin de changement et d’institutions fortes. J’ai vu, aussi, ses zones de non-droit et ses exclusions. Il faut s’indigner, lutter, rétablir une autorité bienveillante.

Pour la France, je continue à dire ma vérité haut et fort. »

Le général Bertrand Soubelet est candidat aux prochaines législatives.

 

Couverture définitive sans autorité1

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