Les urgences démocratiques par le groupe Solon 31.

Ceux qui devraient s’indigner et demander des comptes au nom de la nation, on ne les entend plus. Et cela apparaît de plus en plus comme une sorte de connivence insupportable avec ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir. C’est en constatant que l’analyse de ces blocages est quasi absente du débat intellectuel que le groupe Solon s’est constitué, associant des personnalités issues du monde politique, de l’université et de la société civile qui veulent réfléchir ensemble et proposer au débat des contributions visant à mieux souligner des mécanismes souvent sacrifiés sur l’hôtel du « politiquement correct ». La région Midi-Pyrénées et en particulier la Haute-Garonne a les ressources pour alimenter un débat de qualité, d’où la signature Solon31 ou (Collectif Solon) qui apparaît sur internet.

Les urgences démocratiques.

Nous entrons dans une période où l’élection présidentielle va prendre de plus en plus de place dans l’actualité politique Au bal des « egos » va succéder le catalogue des « promesses qui ne seront pas tenues » .Ce qui devrait être un temps fort pour la démocratie pourrait au contraire éloigner un peu plus nos concitoyens de la vie politique,faire croître l’abstentionnisme et renforcer les populistes et démagogues de tous bords.

Contribuer à modifier l’image de plus en plus négative que nos concitoyens se font de la classe politique et d’une manière plus générale l’opinion qu’ils se font de nos élites dirigeantes , relève de l’urgence démocratique.

Nos intellectuels ne tomberaient pas dans la fange en s’interrogeant sur les sujets qui pourraient correspondre à l’attente de nos concitoyens vis à vis de leurs élus.

Deux sujets sont prioritaires :

-une éthique contraignante de la vie publique.

Pour ne puiser que dans l’actualité : la tiedeur des instances européennes pour réagir à l’arrivée de Barroso chez Godman-Sachs; les copains de la promotion Voltaire ; le procès Cahuzac; le pantouflage d’influence à l’intersection entre l’Etat et le marché des cabinets ministériels ; la société offshore aux Bahamas d’une commissaire européenne, l’affaire Fillon et celle du Front National au parlement européen …

Le sentiment d’une trahison morale de nos élites est aujourd’hui très fort chez nos concitoyens ,il atteint un niveau dangereux pour la démocratie.

Les médias qui se régalent de faire leurs titres sur de nouveaux « scandales » sont également concernés. Certaines de leurs pratiques ne relèvent pas du journalisme mais de la désinformation et de la manipulation.

Il ne s’agit pas de tomber dans le « tous pourris » mais de mettre fin à la régression morale des élites ,il s’agit de formuler des règles claires et contraignantes et ensuite de les appliquer.

D’ailleurs la réglementation actuelle est-elle appliquée ?

– un « agenda républicain » de la mise en mettre oeuvre d’ un certain nombre de réformes pour moderniser notre économie et assurer la pérennité de notre modèle social.

François Hollande pense « que le clivage gauche-droite reste fondateur de la démocratie ».

Certes ,il a certainement raison .Mais celà n’est pas incompatible avec la recherche d’un accord sur un agenda de la mise en oeuvre des réformes indispensables. Et urgentes.

Réformes qui sont jugées indispensables par les experts qui de rapport en rapport formulent les mèmes analyses et les mèmes propositions .Elles le sont également par une majorité de nos concitoyens.

Réformes que nos élus s’efforcent de mettre en œuvre lorsqu’ils au gouvernement et qu’ils s’efforcent de rendre impossibles quand ils sont dans l’opposition .Quitte à passer des accords contre-nature avec ceux dont les privilèges pourraient être mis en cause par les réformes projetées

Nos concitoyens ont montré à l’occasion des récents attentats terroristes qu’ils souhaitaient très majoritairement restés unis dans l’épreuve. Ce qui n’a pas été le cas d’une partie de la classe politique qui a privilégié la recherche d’un bénéfice electoral immédiat.

S’il est vrai que « le clivage gauche-droite reste fondateur de la démocratie »,il est vrai aussi que son usage abusif et quelquefois caritatural , à des fins d’ambition ou d’opportunité électorales , peut être nocif pour la démocratie.

On ne peut rester insensible au fait que nos concitoyens sont de plus en plus nombreux à s’interroger sur leur avenir et celui de leurs enfants et qu’ils attendent de leurs élus une « feuille de route » crédible et opérationnelle pour réanimer et dynamiser l’économie de notre pays et ainsi garantir l’avenir de notre système social .

Leur proposer une nouvelle fois d’adhérer à l’idée que l’on a enfin trouvé la « solution miracle » , c’est d’abord sous-estimer leur bon sens et ensuite c’est courir le risque qu’un nombre de plus en plus important d’entre eux se laissent séduire par l’idée que la solution de leurs problèmes est peut être à rechercher en dehors du cadre républicain.

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