Région Occitanie : « La bataille du rail » et de l’intermodalité.

La restitution des états généraux du rail et de l'intermodalité à l'hôtel de région à Toulouse.
La restitution des états généraux du rail et de l'intermodalité à l'hôtel de région à Toulouse.

 

Des retombées directes pour notre territoire : La ligne Montréjeau-Luchon classée prioritaire sera remise en service d’ici 2020. 

 

Lorsqu’une nouvelle Région est de la taille d’un Etat, les modes de transport qui y sont rattachés sont, de facto, des facteurs de croissance, de libre mobilité, d’égalité et de cohésion territoriale. Ils revêtent à cet effet une importance capitale et stratégique et exigent de nouvelles ambitions.

 

Force est de constater que les Etats Généraux du rail et de l’intermodalité organisés par la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée était une première en France. La plus grande concertation régionale jamais organisée a été un succès. Durant 80 jours, plusieurs milliers de participants aux réunions publiques, 14 000 questionnaires recueillis et 300 contributions écrites spontanées. Les syndicats de cheminots, les associations d’usagers, les partenaires financeurs que sont l’Etat et la SNCF ont été consultés. « Des avis et des expériences indispensables pour mettre en place une politique de mobilité ambitieuse et adaptée » précisait Carole Delga présidente de Région.

 

De juillet à octobre 2016, toutes les contributions ont été analysées et synthétisées. Un gros travail des services de la Région qui ont eu pour finalité la restitution des états généraux du rail et de l’intermodalité qui viennent de se dérouler ce mercredi 14 décembre à Toulouse. Ils permettent à la Région de présenter ses priorités et un cadre d’action, de fixer un cap pour la politique régionale du rail et de l’intermodalité en Occitanie / Pyrénées-Méditerranée. Les attentes exprimées et hiérarchisées trouveront aussi leur place dans la négociation pour le renouvellement de la convention d’exploitation TER Région / SNCF qui devrait prendre effet en juin 2017.

 

La politique régionale engagée propose une vision à 15 ans et induit de facto un véritable service public régional des transports accessible à tous et partout. Elle est fondée sur des valeurs fortes comme l’égalité et la cohésion des territoires et des ambitions affirmées qui garantissent la mobilité dans les territoires ruraux et amènent les usagers au transport en commun. Elle consacre une démocratie participative, cheval de bataille de la présidente de région.

 

10 chantiers prioritaires plus un chantier transversal ont découlé de ces valeurs et ambitions :

 

► L’amélioration de la qualité de service du TER

► L’harmonisation de la tarification et le billet intermodal

► La sauvegarde des lignes ferroviaires et l’adaptation de l’offre TER

► L’intégration et le redéploiement des services autocars/TAD dans une logique intermodale

► La multiplication des pôles d’échanges multimodaux (PEM)

► La mise en accessibilité des services ferroviaires et routiers

► L’arrimage de la région à la grande vitesse

► L’avenir des Trains d’Equilibre du Territoire

► La relance du fret ferroviaire

► La poursuite de la concertation et les relations partenariales

 

Le chantier transversal sera celui de l’innovation qui sera présente à tous les niveaux, technologique, financière ou sociale, environnementale ou démocratique. Elle est indispensable pour s’adapter à l’hyper mobilité du XXI siècle tout en respectant la qualité environnementale. Dans chacun des 10 chantiers prioritaires, une innovation sera actée.

A titre d’exemple dans le cadre de l’amélioration du service TER, ce sera la mise en service du TER Régio2N plus performants et plus innovants pour l’usager combinant un maximum de places avec des espaces pour les vélos et les personnes à mobilité réduite ; ce sera développer des outils propres à la Région pour contrôler la ponctualité et la fiabilité des TER sur l’ensemble du territoire ; ce sera l’expérimentation d’une rame AGC avec une connexion WI FI et une sécurité intelligente.

 

Des investissements, traduisant la préférence pour le rail 

2,5 milliards d’euros de crédits régionaux seront engagés d’ici 2021 pour un meilleur fonctionnement des transports en commun de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée et 1,5 milliard d’euros en ce qui concerne l’investissement. Un choix déterminé qui s’inscrit clairement en faveur du ferroviaire et qui est à contre courant de la majorité des régions françaises. Hormis l’Ile de France, aucune autre région n’investira autant sur la même période.

Les retombées pour le Comminges

L’un des chantiers prioritaires de la Région est la sauvegarde des lignes ferroviaires et l’adaptation de l’offre TER afin de maintenir le service public ferroviaire sur les lignes à l’infrastructure fragilisée. La Région a identifié 6 lignes prioritaires en difficulté ou aujourd’hui suspendues sur lesquelles elle est prête à s’engager sur une nouvelle offre d’exploitation. La pérennisation des lignes fragilisées implique des investissements conséquents pour les remettre à niveau. Cet engagement ne peut s’inscrire que dans le cadre de véritables projets de territoire et doit s’accompagner d’investissements partagés entre l’État, les collectivités locales et SNCF Réseau sur les infrastructures. La ligne Montréjeau-Luchon a donc été retenue pour la plus grande joie des commingeois. Une décision qui met un terme à des années de polémiques et de controverses. La fin des travaux sont programmés pour 2020 et contribueront au bien être des habitants des vallées et au rayonnement économique de Bagnères de Luchon, à travers notamment ses thermes et ses stations de ski.   Ce sera 36 millions de travaux et un participation annuelle de la région pour 3 millions.

Lire interview de Carole Delga qui nous parle de sa vision des transports pour l’Occitanie mais aussi de la ré-ouverte de la ligne Montréjeau-Luchon et de ses retombées pour le Comminges : (lire ici)

 

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