Barbazan : menace sur l’EHPAD, l’inquiétude du personnel

Mardi après-midi, il y avait effervescence devant l’EHPAD Paul Oddo de Barbazan. Un établissement menacé de fermeture ou de démantèlement dans les prochains mois, faute de repreneur. Les salariés de la maison de retraite ont profité de la journée d’action nationale de la fonction publique pour exposer leur crainte pour l’avenir de cet établissement dépendant de l’ONAC (Office National des Anciens Combattants) qui accueille 80 résidents et emploie actuellement 54 personnes. 

« Depuis plusieurs années, l’ONAC qui dépend du Secrétariat des Anciens Combattants (ministère de la Défense) a décidé de ne plus prendre en charge ses maisons de retraite afin qu’elles soient reprises par la fonction publique hospitalière » nous explique Isabelle, aide-soignante.

Sur les neuf établissements de l’ONAC, sept auraient trouvé des repreneurs, mais pas ceux de Beaurecueil dans les Bouches-du-Rhône et de Barbazan.

« Au mois de juin, comme l’EHPAD de Barbazan n’avait pas de repreneur, ils ont désigné l’établissement de Boulogne-sur-Gesse. Entre temps ils ont lancé le décret de reprise par la fonction hospitalière et tous les personnels des maisons de retraite de l’ONAC avaient trois mois pour se positionner : soit être pris par le ministère de la Défense, soit être repris par la fonction publique hospitalière. Et dans la région, il n’y a pas de poste pour nous reclasser dans la Défense. Dans l’ensemble, le personnel de Barbazan n’a pas voulu se positionner de suite puisque nous avions jusqu’au 9 décembre pour le faire et nous ne souhaitions pas signer un chèque en blanc. Et le 16 novembre, nous avons appris que nous n’avions aucun repreneur. Nous avons maintenant jusqu’au 31 décembre 2017 pour trouver un nouveau repreneur fonction publique hospitalière » poursuit Isabelle.

« Donc aujourd’hui, on profite d’être tous ensemble avec les collègues de la fonction publique, dans le cadre de la journée nationale, pour apporter notre soutien aux salariés de Barbazan, mais en Comminges, le service public a de gros soucis, comme par exemple la fermeture programmée des trésoreries d’Aspet, de l’Isle-en-Dodon et d’Aurignac », rappelle Mélanie, également aide-soignante à l’EHPAD Paul Oddo.

« Il ne faut pas oublier les usagers, nous confie Bernard. Moi j’ai mon père qui est dans cette maison de retraite de Barbazan et comme la quasi-totalité des maisons de retraite en Comminges sont pleines, si celle-ci ferme, je ne sais pas où les 80 résidents vont aller. Cet établissement est vital pour le Comminges… »

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