Paul-Marie BLANC, maire de Bérat, candidat aux primaires du PS pour les législatives.

Paul-Marie BLANC, maire de Bérat, candidat aux primaires du PS pour les législatives.
Paul-Marie BLANC, maire de Bérat, candidat aux primaires du PS pour les législatives.

 

Le siège de députée de Carole Delga qui ne se représente pas en 2017 sera soumis au vote des militants en décembre. Nous avons rencontré Paul-Marie Blanc, maire de Bérat, pour connaître ses intentions.

Petite République : Serez-vous candidat à l’investiture du PS pour les élections législatives sur la 8ème circonscription de la Haute-Garonne ?

Paul-Marie Blanc : Oui, je souhaite proposer ma candidature aux militants du Comminges et du Savès. J’ai le sentiment de pouvoir rassembler une majorité d’électeurs autour des valeurs de gauche. J’ai grandi entre Saint Gaudens et Cassagne dont mon père fut le maire. Aujourd’hui je suis élu dans le Savès. Ma candidature s’inscrit naturellement dans l’envie de travailler pour ce territoire qui m’est cher et que je connais bien.

Petite République : Justement parlez-nous de votre parcours politique?

PMB : Je suis maire depuis 2008 et j’exerce également des fonctions à la communauté de communes du Savès et au Pays Sud Toulousain. Mon engagement pour ma commune vient d’une volonté d’agir pour le bien être des habitants. Avec mon équipe municipale, je crois pouvoir dire que nous avons apporté des réponses concrètes à leurs besoins au niveau scolaire, associatif ou dans l’aménagement de la ville. La liste que j’ai conduite en 2014 a reçu une très large confiance aux élections municipales. Cela doit vouloir dire que nous avons plutôt bien travaillé même s’il reste encore de nombreux chantiers à mener. Après bientôt dix ans d’expérience d’élu local, je veux m’investir plus en avant en apportant un souffle de fraîcheur dans le débat politique.

  Petite République: J’allais y venir comment selon vous « rafraîchir » ce monde politique aujourd’hui rejeté par bon nombre de nos concitoyens ?

En adoptant de nouvelles règles dans la pratique politique comme par exemple celle du non cumul des mandats. La loi qui rentrera en vigueur dès 2017 participe à cette rénovation. Je m’inscris dans cette démarche car je considère que c’est une avancée démocratique et pour ma part un député doit se consacrer à 100 % à son mandat. Le travail législatif à Paris associé à l’action de terrain sur la circonscription demande énormément de disponibilité. Et puis, cela facilitera le renouvèlement de la classe politique en intégrant plus de jeunes et plus de femmes. J’ai lu que plusieurs candidats de droite veulent revenir sur cette loi. J’y suis absolument défavorable. On ne peut plus faire de la politique comme avant.

 Petite République: Quel regard portez-vous sur le quinquennat Hollande ?

PMB : Un regard contrasté. Le temps du bilan viendra et il faudra être capable d’apprécier les bons résultats comme les moins bons. La création de postes dans l’éducation, la police et la gendarmerie, le mariage pour tous, le CICE, le quasi retour à l’équilibre des comptes de la Sécurité Sociale ou bien l’intervention au Mali sont des points positifs. Je n’oublie pas l’accord sur le régime des intermittents du spectacle que je connais bien. Localement, nous pouvons être satisfaits de la réouverture du tribunal de Saint Gaudens après la fermeture arbitraire décidée par Rachida Dati. D’un autre côté, le nombre de chômeurs reste encore trop élevé même si on commence à recréer de l’emploi dans notre pays. Personnellement, j’ai regretté l’usage du 49.3 pour faire adopter la loi travail ainsi que le projet de déchéance de nationalité finalement abandonné. Ces épisodes laisseront une cicatrice profonde au sein de notre famille politique.

 Petite République: Si vous étiez désigné candidat par les militants PS quel projet mettriez-vous en avant ?

PMB : Vous avez raison de parler de projet car c’est d’abord cela qui doit nous mobiliser. Si nous voulons redonner confiance à nos électeurs nous devons tenir un discours sincère et réaliste : soyons concrets et pragmatiques ! Un exemple : il y a actuellement des fusions d’intercommunalités dans le cadre de la loi Notre. Regardons tous ensemble les perspectives nouvelles qu’elles nous offrent, les avantages que nous pouvons en tirer pour nos concitoyens. C’est un travail collectif qu’il faut mener avec tous les élus locaux. Avançons en maintenant la proximité indispensable qui existe au niveau communal. Il y aura des répercussions très concrètes sur le terrain. Le député du Comminges et du Savès doit participer à ce projet comme il doit défendre avec force à l’Assemblée Nationale les spécificités des zones rurales et de montagnes. Je sais aussi que c’est autour des valeurs de gauche partagée sur le territoire que nous gagnerons ces législatives. Avec la confiance des militants de la circonscription, je m’y emploierai sans retenue !

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