Pas de Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile imposé par le ministre.

Grosse agitation à Saint Gaudens à cause d’un Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile, l’opposition quitte le conseil municipal.

Le conseil municipal du lundi 12 septembre fut très agité, le contrat de ville en est le sujet, et surtout un possible Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile projeté par l’état,. La situation est telle  que le dialogue de sourds s’est soldé par une opposition ayant quitté la salle du conseil et une adoption à l’unanimité d’une résolution de retrait de la ville du contrat de ville passé avec l’état.  Depuis, les communiqués de presse tombent en pluie sur des braises encore brûlantes dont on aperçoit enfin la fumée.

Ce débat et cette décision auraient pu passer presque inaperçues si M. le Ministre Patrick Kanner n’avait cru bon de se fendre d’un communiqué de presse qui a réchauffé les braises. Il a alerté les journalistes que le maire de Saint Gaudens , en ces temps difficile d’immigration médiatique, avait rompu unilatéralement le contrat de ville qui le liait à l’état, pour manifester son mécontentement face à un projet d’implantation sur sa ville d’un CADA, Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile.

En fouillant un peu, le malentendu est tout simplement un dialogue de sourds. Le ministre et ses services, profitant d’un quartier à rénover avec des fonds de l’état, décide d’y implanter le CADA. Malheureusement cette décision se faisant sans avoir consulté auparavant le maire et son conseil, mis à part l’opposition, apparemment plus éclairée sur la question que le maire, le débat devient houleux lors du conseil municipal du 12 septembre et le ministre se fâche.

Le maire regrette le manque de concertation. Il souhaite que le conseil municipal conserve une certaine souveraineté sur les décisions qui concernent sa ville, notamment sur un dossier aussi brûlant qu’un tel centre d’accueil, juste au moment où le Président de la République promet de démanteler un camp de réfugiés à Calais. La décision n’est pas un refus du CADA mais un refus de se voir imposer en douce un CADA alors que la ville a d’autre priorités au profit d’une partie de sa population défavorisée dont la rénovation de certains quartier permettra d’améliorer les conditions de vie.

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