Joël AVIRAGNET député à l’Assemblée Nationale vote contre le CETA

31 octobre 2018 : séance publique - PLFSS 2018 - Explications de vote, M. Joël Aviragnet

L’assemblée Nationale a voté le traité de libre échange CETA ce mardi 23 juillet 2019.

Le texte controversé, qui concerne 510 millions d’Européens et 35 millions de Canadiens, doit encore être ratifié par la moitié des Etats membres de l’Union Européenne. Il prévoit de supprimer les droits de douane sur 98 % des produits échangés entre les deux zones.

Joël AVIRAGNET : « Voter contre le CETA était une obligation »

Communiqué de presse.

L’Assemblée nationale était appelée à ratifier ce 23 juillet l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada (CETA).

« Le CETA, qui s’applique à titre provisoire depuis septembre 2017, constitue une menace claire pour l’environnement et le climat puisqu’il supprime les droits de douane sur les produits canadiens importés, notamment le pétrole ou le gaz ainsi que les produits agroalimentaires. Cet accord s’oppose à la volonté des consommateurs français de consommer local. Le CETA est incompatible avec les objectifs des accords de Paris sur le climat (COP21) visant à contenir le réchauffement climatique à 2°C.

 

Il s’agit d’un accord qui fait peser une menace sur l’agriculture française puisqu’il la met en concurrence avec l’agriculture canadienne, soumise à des règles différentes, et moins strictes, en matière sanitaire et environnementale. L’Union européenne interdit, par exemple, l’utilisation d’antibiotiques activateurs de croissance ou de farines animales pour produire de la viande en Europe mais elle autorise l’importation de ces produits du Canada. Non seulement cela abaisse nos standards de protection, mais cela place les agriculteurs français en situation de concurrence déloyale ce qui est inacceptable.

 

Enfin, le CETA est une erreur du point de vue économique car cet accord apporte, certes, des bénéfices à quelques multinationales européennes (textile, services) mais qui sont compensés par des pertes dans des filières comme la métallurgie ou l’agroalimentaire.

 

Ainsi, le CETA est dangereux pour notre économie, contraire à notre politique agricole, et, c’est un non-sens climatique et environnemental. Aussi, j’ai décidé de voter contre la ratification de cet accord commercial international ».

 

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