Engie Open de tennis de Saint-Gaudens partie 3/3, le bouquet final

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Samedi, les demi-finales simples et finale du double.

Pour terminer les deux dernières balles qui manquaient à leur quart de finale la veille interrompue à cause de la pluie, Tereza Matincova et Cori Gauff ont remis le couvert dès midi. Menant 5-2 et 30-30 dans le dernier set, la tchèque ne laisse aucun espoir à la jeune américaine et clôt l’entrevue en deux balles. 6-0, 4-6, 6-2.

  • Le carré de l’est, Russie, Croatie, République Tchèque, Roumanie,

Place aux demis, deux heures plus tard après le déjeuner, c’était au tour de la Russe Anna Kalinsaya d’ouvrir  le feu. A vingt ans, la Moscovite maîtrise son art et renvoie plus tôt qu’espéré la Croate Jana Fett à l’aéroport, 6-3, 3-1.

L’autre demi-finale s’avérait plus prometteuse. Remarquables et remarquées pour leur adresse et la puissance de leurs coups, la Roumaine Ana Bogdan et la Tchèque Tereza Martincova se partageaient les pronostics. Pourtant la Roumaine fait face aux attaques de son adversaire et retourne avec une précision impétueuse chaque balle viciée. En revanche Tereza se loupe. Ses retours échouent souvent pour quelques millimètres dans le filet, cela l’agace et la déstabilise. Psychosomatique ou pas, une douleur aux cervicales la neutralise, elle jette l’éponge à l’entame du second set après avoir perdu le premier 6-4, 6-0

  • Forza Italia

Place à la finale du double et après midi bien chargé samedi pour Anna Kalinskaya qui, en plus de sa demi-finale gagnée contre Jana Fett doublait sa prestation du jour en cumulant les efforts. Avec sa camarade moscovite Sofya Lansere, les deux jeunes filles (20 et 18 ans), tombeuses des couples Tessah Andrianjafitrimo/Harmony Tan et Eden Silva/Camilla Rosatello étaient invitées à rencontrer sur la dernière marche les deux commères italiennes Giulia Gatto-Monticone et Martina di Giuseppe. Les Italiennes, sans doute plus expérimentées (28 et 31 ans), parvenues à ce stade de la compétition après avoir éliminé Cori Gauf/ Aymat Uzcategui et Harriet Dart/Danka Kovinic, ont su mettre à mal le jeu russe en leur imposant le leur, fait de combinaisons de jeu déroutantes. Plus adroites, les Transalpines se sont imposées 6-1, 6-1 et ont été les premières à recevoir les honneurs et les récompenses remises par le maire de la ville.

 

Dimanche, la finale.

14h30, l’arbitre Alexandre Juge, né pour juger donc, invite les joueuses à se mettre en place. Le court central est bondé, le ciel reste clément. Au tirage au sort, Ana Bogdan sert la première. Menée 0 à 40, elle revient à 40 partout avant de perdre le premier jeu. Dans la foulée, son adversaire russe fait le break. La Roumaine courra après le score durant tout le premier set. Elle ne reviendra pas, elle s’incline 6 à 3. Elle qui a tant suscité l’admiration du public tout au long de la semaine ne retrouve pas son tennis. Elle doute et son revers est désastreux. Beaucoup de ses balles sont trop longues ou échouent sur l’arête du filet, du mauvais côté. La rage, le cœur qui bat, le doute et la nécessité de se reprendre, de ne pas céder psychologiquement l’interpellent.

En revanche, la russe est en réussite. Anan Kalinskaya excelle, elle retourne systématiquement tous les coups portés par la roumaine. Elle frappe fort et varie son jeu Elle place ses balles, elle amortit ses coups. Elle met toute son énergie à la puissance des coups qu’elle porte, les dents serrés, le regard déterminé. La réussite la met en confiance, elle décontenance sa rivale qui flanche. Ana Bogdan est décontenancée, elle en reste à plusieurs reprises de longues secondes accroupie. Elle n’est pas vraiment décidée à se laisser faire, elle passe encore quelques bonnes balles. Le second set est plus disputé. Ses fans espèrent, l’encouragent, elle donne le meilleur d’elle-même mais ce n’est pas sa journée. Anna Kalinskaya est imperturbable et maîtrise le match qu’elle remporte expressément 6-3, 6-4.

Les deux jeunes femmes laissent peu à peu retomber la pression et se sourient. Elles savent qu’elles vont l’une et l’autre se croiser dès mardi dans les couloirs de Roland-Garros. Face aux élus, elles font toutes les deux bonnes figures lors de la remise des récompenses. Elles se prêtent toutes les deux, coquettes et disponibles aux objectifs des caméras. Des enfants sollicitent des photos, les deux acceptent la pose. Ana Bogdan offre sa raquette à une enfant, sa casquette à une autre….

Anna Kalinskaya et Ana Bogdan s’en vont toutes les deux vers de meilleurs cieux, peut-être moins pluvieux, sans doute ravies, la première d’avoir gagné son premier tournoi 60000$ et une honnête prime de match de 8300€ (hors taxes), l’autre la moitié. L’aviateur Roland Garros les attend sous ses ailes.

 

 

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