Deux bals pour le centenaire de l’armistice

Deux bals organisés en l’honneur du centenaire de l’armistice.

Loin des commémorations officielles du centenaire de l’armistice, quatre musiciens issus du « milieu trad » proposent un bal constitué essentiellement de chansons écrites, réécrites, réinterprétées, par des poilus. Ces derniers : Christine Chéradame, Jean Claude Maurette, Alain Quillot et Pierre Ricard, se produiront à deux dates différentes. La première représentation aura lieu à Mauzac le dimanche 11 novembre à 16h. La seconde à Puydaniel le dimanche 18 novembre à 16h également.

Des chansons écrites, réécrites, réinterprétées, par des poilus.

Toutes ces chansons ont été écrites sur des musiques à danser (valses, polkas, scottishs, rondeaux, mazurkas, quadrilles, marches …). La chanson, média universel dans la France de 1914, devient très vite un outil de propagande. Par un travail systématique de censure, les pouvoirs publics aident à promouvoir une chanson patriotique souvent sans nuances, censée galvaniser les « pt’its gars » du front. Elle entretient à l’arrière, l’idée d’une guerre nécessaire, héroïque et bien vécue par les soldats. Toutes les chansons nouvellement créées, mais aussi celles du répertoire existant, sont soumises à un examen préalable des services de police. Une étude fait état de 25000 chansons visées par la censure entre 1914 et 1919. La plupart de ces chansons ont été écrites par des poilus souvent de façon anonyme. Il valait mieux d’ailleurs, pour éviter les brimades, sanctions, punitions et même pelotons d’exécution.

Un contexte historique compliqué.

Au début du conflit, elles sont souvent écrites sur un ton ironique (on se moque de l’ennemi). Elles deviennent beaucoup plus réalistes et incisives par la suite en décrivant le quotidien du soldat.  Souvent, le principe d’écriture de ces chansons consiste à écrire un texte d’actualité sur une mélodie connue. Cela permet de les chanter immédiatement. Le temps est long, surtout quand l’esprit est accaparé par l’idée de la mort. Il faut meubler ces moments d’inactivité et de gamberge. Se créent aussi des petits ateliers qui permettent de bricoler des instruments de musique.  On organise des concerts improvisés où l’on pleure et où l’on rit en pensant aux petits bonheurs absolus que les boucheries ne pourront jamais écraser… L’entrée de la France dans le conflit entraînera aussi dans son sillage l’interdiction de toute pratique sociale de la danse en vertu d’une nécessaire compassion avec les souffrances du front, défense qui ne sera levée qu’au printemps 1919. En dépit de cette interdiction, l’intérêt pour la pratique de la danse, subsistera durant le conflit.

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