Le maire de Plagne une nouvelle fois désavoué par la Justice !

Toujours l'angoisse d'une mauvaise nouvelle
Toujours l'angoisse d'une mauvaise nouvelle

Dans ce petit village d’une centaine d’habitants situé sur les collines verdoyantes aux portes du Comminges, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Son maire, Henri Rouaix, a pris pour habitude de régler les problèmes de la commune en saisissant les tribunaux de la République. Ici le conciliateur est au chômage technique.

Il y a de cela quelques années, il avait décidé d’obliger Josette Boué à cesser son activité d’élevage de canards qu’elle exploitait seule à Plagne, son mari ayant eu un accident grave de tracteur. Cette grand-mère courageuse gave des palmipèdes depuis tellement longtemps qu’on a l’impression de mémoire d’ honnête homme qu’elle a toujours été là. Le bonheur était dans le pré jusqu’à ce que...(lire)

Un beau jour, Monsieur le Maire, avec l’autorité dûe à sa fonction, rédigea un arrêté municipal qui mettait en demeure madame Boué de cesser son activité immédiatement sous peine de poursuites. Huissier, faites votre travail ! Fichtre mais pourquoi d’un seul coup et avec une telle violence ? Josette Boué en perd le sommeil et sa santé vacille. Pourquoi un tel acharnement contre cette agricultrice dont le seul bonheur était de vendre ses produits d’une grande qualité sur le marché ? Un comité de soutien voit le jour pour soutenir celle qui sombrait dans la désespérance. (lire)

Pour pouvoir continuer à travailler, Josette Boué saisit le tribunal administratif pour faire annuler cet oukase qui lui ordonnait de cesser son activité toute affaire cessante. Dans sa grande sagesse, le Juge administratif prononce l’illégalité de l’arrêté. La victoire ne fut pas fêtée et le soulagement de courte durée. Ne lâchant pas l’affaire, Henri Rouaix fit alors appel de la décision du Juge.  (lire) A nouveau le stress, les nuits blanches, les angoisses et la peur du lendemain pour cette agricultrice décidément peu épargnée.

C’est la semaine dernière que la Cour d’appel de Bordeaux confirme que l’arrêté du maire était illégal et devait être annulé. Le bâtiment d’élevage pourra rester ouvert et aucun dépens n’est demandé à l’agricultrice. Contactée, Josette Boué n’a même plus la force d’être heureuse ou soulagée. Cette affaire l’a trop abimée et elle pense que Henri Rouaix «n’en restera pas là». Fera-t-il un pourvoi en cassation ? Réponse dans quelques jours.

Rappelons qu’également débouté dans la plainte déposée au pénal contre « Merlin l’emmerdeur », Henri Rouaix a également fait appel. Cessera-t-il un jour ?

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