Marie Caroline Tempesta : Revoir la sécurité dans nos territoires ruraux.

Marie Caroline Tempesta « La sécurité est la première obligation de l'Etat »
Marie Caroline Tempesta « La sécurité est la première obligation de l'Etat »

« La sécurité est la première obligation de l’Etat »

 

Peu de candidats se sont penchés sur les problèmes de sécurité qui touchent pourtant notre vie quotidienne. « La sécurité est la première obligation de l’Etat » disait une femme politique de premier plan en 2007. La candidate PS de la 7° circonscription Marie Caroline Tempesta a souhaité rencontrer d’ anciens responsables gendarmerie pour faire le point sur ces problèmes de sécurité. Il est à noter que les militaires d’active sont astreint au droit de réserve d’autant plus dans ces périodes électorales.

Des échanges fructueux qui ont permis à la candidate de mieux cerner les problématiques et les enjeux de sécurité qui concernent la vie quotidienne de nos concitoyens. La problématique des villes, des zones péri-urbaines et de toutes ces nouveaux territoires qui ne peuvent plus être considérés comme ruraux, est très différente.

Dans les villes et les zones péri-urbaines , les délais d’intervention dues aux distances ne posent généralement aucun problème particulier. C’est loin d’être le cas dans les endroits que l’on nomme désormais rurbain. Les modes de vie ont changé et les adaptations nécessaires n’ont parfois pas été faite. L’organisation territoriale cantonale qui date de l’époque napoléonienne semble appartenir à un autre temps. De nos jours, nous nous déplaçons plus rapidement en voiture, les chevaux étant désormais sous le capot.  Un maillage composée de brigades à effectif 6 implantées sur le chef lieu d’anciens cantons ne peuvent plus donner entièrement satisfaction d’autant plus que l’accueil du public n’y est plus permanent.

Le Volvestre, une situation qui peut évoluer pour optimiser un fonctionnement

Si l’on prend le cas de la communauté de brigades de gendarmerie du Volvestre, son rayon d’action est immense et s’étend de Beaumont sur Lèze à Montbrun Bocage. Quatre 4 brigades locales la composent : Montesquieu Volvestre, Rieux Volvestre, Saint Sulpice sur Lèze et Carbonne. Elles sont de permanence en alternance. Que se passe t-il quand les gendarmes de Montesquieu Volvestre en patrouille à Montbrun Bocage doivent intervenir à Beaumont sur Lèze ? 40 kilomètres à parcourir pouvant aller jusqu’à 40 minutes de délai d’intervention selon le cas. Une situation qui peut poser des problèmes importants aux victimes même si le centre opérationnel essaye toujours de trouver une solution de proximité d’intervention lorsque cela est possible.

Cette communauté de brigades est à effectif de 26 alors que le nombre d’habitants dépassent les 30 000. Un déficit de 4 personnels suivant le ratio 1gend/1000 habitants pour pouvoir fonctionner correctement et s’occuper des quelques 1300 crimes et délits constatés par an. Des défis très difficiles à relever pour les militaires de ces unités qui donnent pour autant le meilleur d’eux mêmes pour faire face à toutes les situations dans une polyvalence de fonctions qui était une force il y a quelques années mais qui peut s’avérer être une faiblesse de nos jours. Les missions se sont multipliées d’une manière exponentielle et heureusement que les plus grandes communes possèdent des polices municipales pour suppléer.

Marie Caroline Tempesta, quelles peuvent être vos actions pour améliorer cette situation ?

On ne porte pas assez attention à ces problèmes pourtant cruciaux. Si il appartient à l’institution gendarmerie à se réformer pour optimiser un fonctionnement, elle doit trouver l’appui des politiques pour la soutenir dans ses réformes. Le service public doit avoir la même efficacité quel que soit le point d’un territoire où l’on se trouve. La vision d’un élu local qui veut absolument garder sa brigade locale, fusse-t-elle fermer les trois quart du temps, pose pour le moins des interrogations. Il faut faire taire les égoïsmes et donner une cohérence au niveau d’un territoire. Le Volvestre a la chance d’avoir cette cohérence territoriale. La Loi Notre a profondément changé les choses. On peut s’interroger sur le fait de mettre en adéquation les communes qui relèvent d’une communauté de communes avec celles qui sont surveillées par la communauté de brigades du territoire par exemple.

Dans tous les cas si les citoyens me font confiance en m’élisant à l’assemblée nationale, je veillerai à ce que les renforts de police et de gendarmerie qui ne manqueront pas d’être actés, seront répartis équitablement sur tous les territoires. La 7° circonscription ne doit pas être lésée dans cette répartition d’effectifs. Je serai très vigilante à soutenir l’efficacité de l’action de la gendarmerie en lui octroyant des moyens en adéquation avec ses missions souvent complexes et méconnues du grand public.

 

Mots-clés :

Articles en relation :