Course poursuite dans les rues de Montesquieu Volvestre et un gendarme tué à Tarascon sur Ariège.

Les traces laissées par le véhicule brulé duquel a été extrait le conducteur qui avait foncé sur les gendarmes
Les traces laissées par le véhicule brulé duquel a été extrait le conducteur qui avait foncé sur les gendarmes

A Montesquieu Volvestre.

C’est vers 5 heures du matin, semble-t-il, qu’une course poursuite s’est engagée dans les rues de Montesquieu Volvestre entre un véhicule de gendarmerie et une voiture qui roulait à très vive allure. Selon nos sources, à un moment donné, le chauffeur de la voiture a fait demi tour et a foncé sur le véhicule de la gendarmerie. Après ce télescopage, le conducteur délinquant a continué sa course folle et a fini par s’empaler contre un mur. Sous le choc, la voiture a commencé à prendre feu. Les gendarmes ont porté secours à son conducteur en l’extrayant de la voiture, lui sauvant ainsi la vie. L’intéressé qui serait défavorablement connu a été évacué par les sapeurs pompiers dans un hôpital toulousain. La gendarmerie et les sapeurs pompiers contactés n’ont pas souhaité communiquer sur cette affaire.

A Tarascon sur Ariège.

Cette première affaire fait suite à celle qui vient de se dérouler à Tarascon-sur-Ariège. En effet, un gendarme a été tué samedi soir sur un contrôle routier dans cette agglomération selon ce qu’a indiqué dimanche à l’AFP la procureure de la République Lisa Bergereau. L’automobiliste, un délinquant connu, a été interpellé et placé en garde à vue. La thèse de l’acte délibéré semble être privilégiée par les enquêteurs.

Les faits se sont produits vers 23 heures 15 dans la nuit de samedi à dimanche. Une patrouille de deux gendarmes rentrait d’intervention quand, constatant le comportement suspect d’un véhicule, elle a tenté de l’intercepter. Les deux gendarmes ont alors suivi le véhicule, lequel a fait demi tour se retrouvant ainsi face à la voiture de gendarmerie. Le major, qui était passager, est sorti du véhicule et a été violemment percuté par le conducteur de la voiture lequel a délibérément foncé sur les représentants des forces de l’ordre. Héliporté à Purpan dans un état désespéré, le major devait décéder à 5 heures du matin. Agé de 55 ans, il était marié et père de deux enfants. Le général Lizurey, directeur de la gendarmerie, devait se rendre à Toulouse et à Tarascon sur Ariège.

Quant au meurtrier présumé, il a été immédiatement interpellé par le collègue du major qui, gardant son sang froid malgré les circonstances, n’a pas fait usage de son arme et a procédé à l’arrestation dans les meilleures conditions. Les renforts arrivés, l’homme a été placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Pamiers de même que sa compagne, passagère du véhicule. L’enquête a été confiée à la section de recherches de Toulouse.

Ces deux affaires montrent que l’on n’hésite plus à foncer sur les gendarmes, quitte à les tuer. Une évolution très inquiétante de la violence d’une société qui a perdu ses repères. Il est à noter que dans les deux cas, malgré les circonstances anxiogènes, les deux délinquants ont été interpellés avec un grand professionnalisme et beaucoup de sang froid par des gendarmes qui venaient de subir un fort traumatisme.

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