L’ancien patron des gendarmes de la Haute-Garonne devient directeur de la gendarmerie nationale.

Le général de corps d’armée Richard Lizurey, 57 ans qui exerçait jusque là les fonctions de Major Général (N° 2) vient de prendre la tête de la Gendarmerie Nationale, succédant au général Denis Favier qui intègre la société Total pour en assurer la sécurité.

Richard Lizurey, réputé pour être un bourreau de travail, connait ses dossiers sur le bout des doigts. C’est un expert des cabinets ministériels dans lesquels il a servi à de nombreuses reprises, notamment celui de la défense avec le socialiste Alain Richard et celui de l’Intérieur avec Brice Hortefeux puis Claude Guéant sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

Moins connu du grand public que le charismatique Denis Favier, le général Richard Lizurey est apprécié en interne pour son pragmatisme et son sens de l’intérêt collectif au nom duquel il n’a pas hésité à prendre quelques risques personnels. Il s’est vu confier tout au long de sa carrière des postes difficiles comportant de lourdes responsabilités . Ainsi, il a commandé la Région Corse avec beaucoup de réussite, à une époque où les choses n’y étaient pas simples.

Tout comme Denis Favier qui a commandé la compagnie de Saint-Gaudens et qui possède une maison dans le Comminges, le nouveau directeur de la gendarmerie Richard Lizurey n’est pas inconnu des Haut-Garonnais. Il a pris la tête du département en 2000, époque où, notamment, le premier ministre Lionel Jospin séjournait à Cintegabelle. Il a laissé une forte empreinte de son passage en Haute-Garonne, marquant les esprits par le côté atypique de son commandement.

Il s’est illustré durant son passage dans le Sud-Ouest par la mise en pratique de modes d’actions modernes, dépoussiérant ainsi la vieille institution Gendarmerie. Une volonté permanente de vouloir optimiser les ressources employées et de mettre en chantier, au niveau d’un département, des réformes qui apparaitront plus tard au niveau national. Ce visionnaire a toujours eu ce temps d’avance qui a permis à la Gendarmerie de rentrer avec force dans l’ère moderne.

C’est sous son autorité que les 550 détenus de la vieille maison d’arrêt de Saint-Michel (Toulouse) avaient été transférés dans celle, flambante neuve, de Seysses. Une opération à haut risque, effectuée avec de gros moyens et réussie.

En avant garde sur son temps, pour la première fois en France, il avait présenté les vœux de la gendarmerie avec ses camarades de la police, faisant valoir ainsi et de façon fortement symbolique qu’il n’y avait que des serviteurs de l’Etat quelques soient leurs tenues. Il n’avait pas hésité aussi à prendre la défense d’un haut responsable policier injustement sanctionné à ses yeux.

Depuis avril 2013, le Général Lizurey formait un tandem sans faille avec le Général Favier. D’une discipline intellectuelle à toute épreuve, ils ont su se montrer particulièrement efficaces au cours des nombreux soubresauts qui ont secoué le pays. La gendarmerie a pu relever le défi extrêmement complexe de la protection des citoyens contre le terrorisme et du maintien de l’ordre dans un contexte social parfois difficile.

Par la désignation d’un homme d’une grande expérience qui connait parfaitement tous les rouages de l’Institution en interne et de l’inter ministériel en externe, cette nomination s’inscrit dans l’esprit de la continuité.

C’est sur la place des Invalides à Paris que le 1er septembre dernier Richard Lizurey a reçu des mains du Général Favier le drapeau de la gendarmerie nationale en présence du ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve et de nombreuses autorités civiles et militaires.

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